Notre coup de cœur à Paris : le Musée d’Orsay!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Ce texte constitue le cinquième d'une série de reportages sur un court séjour à Paris en octobre 2009.

Paris, mercredi 28 octobre 2009 - Déjà notre troisième journée à Paris! Les deux premières ont été formidables du point de vue des découvertes. Aujourd’hui ne devrait pas être en reste, surtout qu’en matinée nous visiterons le Musée d’Orsay, un musée qui prend place dans une gare construite en 1900. Puis, en après-midi nous nous rendrons voir l’emblème de la ville de Paris, la Tour Eiffel!

Notre photo : Plusieurs toiles représentant des scènes de déjeuner sur l’herbe sont présentées au Musée d’Orsay, dont celle-ci, une œuvre de Claude Monet. La toile originale de Monet a été endommagée et l’artiste a dû la couper en trois parties! Seules ces deux parties existent toujours.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Ce matin, lors de notre petit déjeuner à l’Hôtel Magellan, encore une fois excellent, notre serveur s’est enquis du résultat de nos visites d’hier. Il semblait fort sincère en nous mentionnant qu’il était heureux que nous ayons aimé notre périple.

Nous quittons l’hôtel à 9 h 30 en direction de la station de métro la plus proche et nous arrivons au Musée d’Orsay à 10 h 15.

Surprise, il y a moins d’attente aux guichets réservés à ceux qui utilisent la « Paris Museum pass » qu’aux autres guichets. Encore une fois nous constatons que notre décision d’acheter ces passes a été heureuse. L’entrée au Musée d’Orsay est de 9,5 euros par personne. Pour nous, c’est gratuit.

Toutefois, nous payons 5 euros chacun pour la location des audio guides du musée, un outil essentiel pour la visite d’un tel antre de chefs-d’œuvre.

Le Musée d’Orsay présente des collections couvrant la période de 1848 à 1914, dont la plus belle collection d’œuvres impressionnistes du monde.

Photo ci-dessus : La gare d’Orsay a été construite au tournant du XXe siècle pour l’exposition universelle de 1900. Elle a été inaugurée le 14 juillet 1900. Aujourd’hui, les trains n’y entrent plus en gare. Ils ont été remplacés par des millions de touristes qui annuellement visitent ce qui est devenu « le Musée d’Orsay ». Indéniablement notre coup de cœur à Paris!

Dix minutes après notre arrivée nous amorçons notre visite.

La première œuvre que nous voyons est un bronze intitulé « Ophélie ». Il est d’Auguste Préault qui l’a réalisé en 1876. L’artiste s’est inspiré d'Hamlet de Shakespeare pour représenter Ophélie après sa noyade, dérivant au fil de l'eau.

Photo ci-dessus : Le Musée d’Orsay décrit ainsi le bronze d’« Ophélie » d’Auguste Préault : «Les yeux clos, la bouche entrouverte, Ophélie échappe à la raideur de la mort. Le modelé des vagues se mêle à celui du drapé mouillé qui habille la jeune fille, soulignant la courbure de ses membres. Conçue comme une plaque funéraire du Moyen-Âge ou de la Renaissance, la sculpture est cependant présentée comme un tableau. Le climat de poésie triste qui s'en dégage est caractéristique de la lecture que font les artistes romantiques des oeuvres du dramaturge anglais.»

Puis, tous les chefs-d’œuvre se succèdent à un rythme effarant :

Photo ci-dessus : Une huile sur toile réalisée par Élie Delauney en 1878 et intitulée « Madame Georges Bizet ».

Photo ci-dessus : Napoléon à cheval, une sculpture d’Antoine-Louis Barye.

Nous entrons dans la salle consacrée à Pierre Puvis de Chavannes et nous voyons une magnifique série de trois toiles réalisée en 1866 que le peintre a intitulée « la Vigilance, l’Histoire et le Recueillement ».

Photo ci-dessus : « L’Histoire », de Pierre Puvis de Chavannes.

Photo ci-dessus : Nègre du Soudan de Charles Cordier, une œuvre présentée au public en 1857.

Photos ci-dessus : Les quatre parties du monde soutenant la sphère céleste, de Jean-Baptiste Carpeaux. Le Musée d’Orsay décrit ainsi l’œuvre : « Le baron Haussmann, le préfet de Paris qui a donné à la ville le visage qu'on lui voit aujourd'hui, commande à Carpeaux en 1867 une fontaine pour les jardins du Luxembourg. Le sculpteur choisit de représenter les quatre parties du monde tournant autour de la sphère céleste. Non seulement les quatre allégories dansent une ronde, mais en outre elles tournoient sur elles-mêmes. L'Europe pose à peine les pieds par terre, l'Asie, avec sa longue natte, est presque de dos, l'Afrique est de trois quarts, l'Amérique, coiffée de plumes, a le corps de profil et le visage de face ».

Photo ci-dessus : Madame Gaudibert, la femme d’un négociant du Havre (1868), une toile de Claude Monet.

Photo ci-dessus : Le déjeuner sur l’herbe de Claude Monet. L’artiste aurait peint cette toile en réponse à celle d’Édouard Manet présentée ci-dessous.

Photo ci-dessus: Au Musée d’Orsay, nous avons droit à des toiles de grands maîtres. Celle-ci d’Édouard Manet, intitulée, comme plusieurs autres, « Déjeuner sur l’herbe » date de 1862-1863. Lors de sa présentation, elle a fait scandale. On disait à l’époque que c’était la première fois qu’une toile présentait une femme nue entre deux hommes habillés! Ce qui évidemment était faux, puisqu’à quelques pas du Musée d’Orsay, au Louvre, on dénombre plus de cinquante tableaux où sont présents des gens habillés et d’autres nus.

Photo ci-dessus : Voici une autre œuvre d’Édouard Manet que nous avons pu apprécier au Musée d’Orsay. Il s’agit d’une toile intitulée « Olympia ». Une autre réalisation de Manet qui a choqué lors de sa présentation, « en raison de l’attitude provocante et inédite de la femme représentée », nous explique le site Internet www.clioetcalliope.com. Le modèle, Victorine Meurent, a également posé pour le « Déjeuner sur l’herbe » de Manet.

Photo ci-dessus : Édouard Manet peignant Émile Zola (1868). En arrière-plan, nous voyons l’esquisse de sa toile l’Olympia que nous avons admirée il y a quelques minutes.

Photo ci-dessus : Lola de Valence d’Édouard Manet, une œuvre de 1862 qui représente une danseuse espagnole.

Photo ci-dessus : « Portrait du marquis et de la marquise de Miramon et de leurs enfants » est une autre merveilleuse peinture que nous avons pu admirer au Musée d’Orsay. Elle est de Jacques Joseph Tissot, un artiste anglophile qui dès 1859 a modifié son prénom pour celui plus anglophone de James.

Photo ci-dessus : « Champ de coquelicots » est l’une des toiles les plus connues de Claude Monet. Nous l’avions souvent vue sur photo ou en lithographie… mais se retrouver devant la toile originale datant de 1873 au Musée d’Orsay, impressionnant!

Photo ci-dessus : Les Baigneuses de Gustave Courbet, une toile réalisée par l’artiste en 1858, qui fut acquise en 1940 par le ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, Von Ribbentrop. L’œuvre est aujourd’hui conservée au Musée d'Orsay.

Photo ci-dessus : Cette Liseuse de Pierre-Auguste Renoir réalisée en 1874 fut achetée par Gustave Caillebotte et fit donc partie du legs de sa collection, en 1894, parmi d'autres toiles de Renoir, comme "Torse de femme au soleil", "La Balançoire" et "Le Moulin de la Galette". D'abord exposée au musée du Luxembourg, elle figura ensuite au Louvre et au musée du jeu de paume, avant de rejoindre le musée d'Orsay

Photo ci-dessus : Et voici une œuvre que Pierre-Auguste Renoir a réalisée en 1876, « Le moulin de la galette »! Une toile présentant un grand nombre de personnages dans de magnifiques couleurs. Situation assez curieuse, Cornelis Van Dongen, un peintre dont nous avons pu admirer les œuvres au Musée des beaux-arts de Montréal en début d’année 2009, a aussi nommé une de ses toiles du même nom.

Le site Internet du Musée d’Orsay, sous la plume de Nadine Fattouh-Malvaud, nous apprend d’ailleurs que « Le moulin de la Galette qui donne son titre à ces deux toiles se situait sur la butte Montmartre, à côté du moulin qui existe encore aujourd’hui et auquel il doit son nom. De nombreux moulins à vent rythmaient la vie sur la Butte depuis le Moyen Âge. Sorte de grand hangar, le moulin de la Galette était une de ces nombreuses guinguettes, qui prennent leur essor à mesure que se développent l'industrie du spectacle et l'ère des loisirs, et où l’on pouvait danser le dimanche, à partir de 15 heures, et ce jusqu’à la nuit, en mangeant des galettes. L’ambiance joyeuse de liberté et de plaisir attirait alors la bohème et les artistes qui y trouvaient des modèles non professionnels, le menu peuple qui aimait s’y divertir, mais aussi des bourgeois venus s’encanailler. »

Photo ci-dessus : « La rue Montorgueil » est une impressionnante toile de Claude Monet que nous ne connaissions pas et que nous avons pu admirer au Musée d’Orsay. Elle a été réalisée le 30 juin 1878 et ne représente pas la fête du 14 juillet comme plusieurs le pensent. Elle est plutôt la vision de l’artiste des fêtes de clôture de l'Exposition universelle de 1878.

Photo ci-dessus : « La méridienne » est une toile réalisée par Vincent Van Gogh alors qu’il était interné dans un asile à Saint-Rémy de Provence. Pour créer son œuvre en 1889, l’artiste a repris un dessin de Millet.

Photo ci-dessus : Nature morte à la soupière, de Paul Cézanne, une toile de 1877.

Photo ci-dessus : Nous avons également pu admirer des toiles de Paul Gauguin, dont celle-ci intitulée « Femmes de Tahiti », une œuvre réalisée en 1891.

Nous sortons, il est un peu passé 13 heures. Nous sommes en état d’extase. Ce musée est sans l’ombre d’un doute notre coup de cœur à Paris, du moins pour le moment.

Photo ci-dessus : Une des sculptures représentant chacun des continents qui décorent le parvis du Musée d’Orsay. Celle-ci est d’Ernest-Eugène Hiolle qui l’a réalisée en 1878 pour l’Exposition universelle. Elle représente l’Amérique du Nord.

Photo ci-dessus : Puis, celle-ci d’Aimé Millet qui représente l’Amérique du Sud.

À suivre…
La Tour Eiffel!

Photo ci-dessus : La célèbre Tour Eiffel, vue de la Seine.

Bibliographie
Encyclopédie libre Wikipédia, France, Paris, Musée du Louvre, Arc de triomphe, Champs Élysées, Église Notre-Dame et une foule d’autres pages;

Atlas en fiches (France, Paris, la Seine) , Éditions Atlas, 2008;

Guide Voir, Paris, Éditions Libre Expression, 2009, 446 pages;

Paris, Le Guide Vert, Michelin, 2009, 468 pages.