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Adamo termine sa tournée québécoise en beauté (Revue de presse)

Félix sous oxygène.

N.D.L.R. Dimanche le 8 novembre dernier, nous avons assisté à un spectacle de Salvatore Adamo à la Place des Arts. Un tour de chant qui nous a ramenés à l’époque de notre adolescence, Céline et moi. Dans le quotidien électronique, Rue Frontenac.com, le journal des journalistes en lock-out du Journal de Montréal, Richard Bousquet a rédigé une critique on ne peut plus exacte de ce spectacle. J’en profite pour la publier.

Richard Bousquet, Rue Frontenac.com, lundi 9 novembre 2009

Salvatore Adamo a célébré la fin de sa tournée québécoise avec ses fans à la Place des Arts dimanche soir en leur offrant ses grands succès qu’ils ont fredonnés en chœur, des chansons de son plus récent disque paru en novembre 2008 et quelques nouvelles chansons pour lesquelles la réception du public démontre qu’il n’a pas fini de les séduire.

Photo ci-dessous d'Alain Décarie : Bien en voix, Adamo a su charmer son public qui ne demandait que cela.

Pour agrandir la photo, il suffit de cliquer sur celle-ci.

Le chanteur, qui célébrait son 66e anniversaire la semaine dernière, s’est présenté en complet noir devant une salle Wilfrid-Pelletier à moitié remplie, majoritairement de têtes blanches… ou teintes.

Son public lui a pardonné une première pièce, Ma tête, livrée avec une voix un peu éteinte, en tapant gentiment des mains. Sa voix s’est enfin placée durant Comme toujours, qu’il a d’ailleurs terminée en reconnaissant qu’il avait « retrouvé ses marques ».

Puis, il a enchaîné ses succès Une larme aux nuages et Les filles du bord de mer en prenant le contrôle de sa scène, effectuant quelques pas de danse, jouant au chef d’orchestre et invitant son public à le suivre dans cette soirée qu’il semblait vouloir festive.

« Je n’ai pas su les retenir, mes 20 ans, je les retrouve… » En chantant Vingt ans, seul avec son pianiste et arrangeur Bernard Wrincq, ça ne faisait plus aucun doute qu’Adamo était bien en voix pour cette grande finale québécoise. Le public le lui a d’ailleurs bien rendu durant Mon voisin sur la lune.

Deux magnifiques duos
Mais le plus beau moment de grâce de la soirée a suivi avec sa nouvelle chanson Maria, un hommage à la grande Callas, qu’il a interprétée en duo avec la tromboniste-violoniste Fanny Rome. Le public lui a alors réservé une ovation debout, lui criant des « bravo ! » bien sentis.

Ses fans ne se sont pas fait prier pour chanter Tombe la neige en chœur, lui faire savoir que le soleil brillera encore plusieurs années lorsqu’il a chanté sa nouvelle composition J’irai au soleil et que s’il avait oublié que les roses sont roses, eux n’avaient pas oublié les paroles de ce grand succès.

Après une petite erreur d’aiguillage, créant un fou rire sur la scène, l’orchestre s’est bien repris en offrant une livraison musicale très actuelle du Miroir magique, chanson datant des années 1970.

Pour faire plaisir aux nombreux spectateurs d’origine italienne dans la salle, Adamo a entamé La Nuit dans leur langue, avant de poursuivre avec Ce George en duo avec Fanny Rome. Un beau moment de complicité et d’autodérision sur cette chanson qui fait référence à George Clooney.

Cette scène de tendresse a fait place à une scène de réconciliation alors que peu de femmes dans la salle auraient résisté au « Je t’aime » de Mon cinéma. Mais il n’était pas nécessaire de venir porter des fleurs et quérir un autographe presque après chaque pièce. C’était un peu agaçant à la fin.

Deux invitées québécoises
Puis, après sa nouvelle ode à la vie, De plus en plus fort, et son vieux succès, Mes mains sur tes hanches, où le public s’est véritablement transformé en un chœur de plus de mille voix, la chanteuse Ima est venue le rejoindre sur scène pour interpréter Mourir dans tes bras. Un joli duo qui ne dégageait toutefois pas la complicité et la chaleur que l’on a pu ressentir durant la livraison de C’est ma vie en duo avec Isabelle Boulay un peu plus tard. Il faut dire que si Ima n’avait pas mis des souliers à talon haut de trois pouces, fais

Entre ces deux visites, le charmeur de ces dames – ma blonde me faisait remarquer à la fin du spectacle que je devais bien être le seul homme à avoir traîné sa conjointe au show – a pris sa guitare pour interpréter La Manic, « un chef-d’œuvre », a-t-il exprimé en rendant hommage à Georges Dor, et un pot-pourri de grands succès, d’abord en duo avec son guitariste Jérome Munafo, puis avec l’ensemble de l’orchestre. Il a dédié une de ces chansons, Vivre, au maire Gérald Tremblay, sa préférée, semble-t-il. C’est vrai qu’il est, à la surprise de plusieurs, toujours en vie… politiquement parlant.

« Je n’aurais jamais cru en octobre 1966 que, 40 ans plus tard, la prochaine chanson serait toujours d’actualité. » C’est par cette belle introduction qu’Adamo a entamé Inch’allah, le succès que bien des spectateurs attendaient avec impatience. La salle aurait signé l’armistice sur-le-champ.

La soirée tirait à sa fin et sur les premières notes de Vous permettez, une haie s’est formée à l’avant de la scène, toutes ces dames espérant être l’heureuse élue lorsqu’il a chanté à ces messieurs « Vous permettez que j’emprunte… votre mère ». La foule a finalement retraité sur les paroles de J’te lâche plus : « J’te tiens, j’te lâche plus…, j’vous enferme dans mon cœur. »

La communion était totale, et les maris attendaient leur dame à la sortie.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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