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Au sommet du Pico do Arieiro… entre ciel et nuages!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Ce texte constitue le 33e d'une série de reportages sur un magistral voyage au Portugal effectué au mois de septembre 2007.

Céline pose au sommet du Pico do Arieiro, Madère, Portugal.

Île de Madère, Portugal, mercredi 12 septembre 2007 — Dernière journée de notre superbe périple sur l’île de Madère. Nous prenons la direction de l’Est. Après un petit arrêt à Camacha, un petit village où il y a une vannerie, nous grimpons en altitude… sur le pico do Arieiro qui culmine à 1 810 mètres. Un véritable coup de cœur… un autre. Des images impérissables resteront gravées dans nos mémoires… et sur nos cartes mémoire électroniques! Puis, petite visite à Santana, là où l’on retrouve encore les petites maisons triangulaires typiques de Madère. Finalement, un dernier arrêt au bord de l’océan, à Caniçal, un endroit encore sauvage! En soirée, un cocktail d’adieu et un très agréable souper.

Notre photo : Céline pose au sommet du Pico do Arieiro… entre ciel et nuages!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

C’est plutôt nuageux ce matin lorsque nous retrouvons nos places dans le car. Quelques rayons de soleil tentent timidement de percer la couche nuageuse, ce qui nous permet d’espérer encore une fois une belle journée. Il fait 20 degrés Celsius. Nous partons en tournée dans l’est de l’île.

Publicité dans le petit village de Camacha, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Publicité dans le petit village de Camacha!

Notre premier arrêt est le petit village de Camacha où la principale attraction est une vannerie, c’est-à-dire un endroit où l’on fabrique et vend des objets en osier ou en rotin. C’est le plus grand centre de production de vannerie de Madère. Des ouvriers artisans œuvrent sous nos regards au sous-sol.

Outre la vannerie, il y a trois points d’intérêts : l’église, le bar et la banque! De peu d’intérêt. En fait, soyons francs, il s’agit d’un piège à touristes! D'ailleurs, trois autres gros cars nous suivent au stationnement municipal.

En janvier et février à Camacha, le mercure varie entre 12 et 13 degrés Celsius la nuit, mais malgré cette situation, aucune maison ne disposerait d’un système de chauffage. On utilise plutôt le déshumidificateur.

Rapidement, nous reprenons le car et poursuivons notre route. Dès que nous passons le cap des 900 mètres d’altitude, nous nous retrouvons au-dessus des nuages.

Au sol, sur notre gauche, nous pouvons voir de la bruyère, de petits arbustes, des joncs et des myrtilles. Sur notre droite c’est une mer de nuages.

Nous descendons du car à 10 heures pour nous rendre sur un petit belvédère. Ce que nous voyons est indescriptible. C’est époustouflant!

Est de l’île de Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Le paysage lunaire du versant est de l’île de Madère.

Est de l’île de Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Nous sommes au-dessus des nuages.

Est de l’île de Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Toujours plus haut pour saisir le meilleur cliché possible.

Est de l’île de Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Un petit chemin aménagé pour les randonneurs!

Le Pico do Ariero
Le pico do Arieiro s’élève à 1 810 mètres d’altitude. C’est le pic le plus élevé qui est accessible en autocar sur l’île de Madère.

Tout en haut, notre vue porte sur les nuages et sur les autres pics qui s’élèvent ici et là. C’est absolument irréel!

Le Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Le Pico do Ariero culmine à 1 810 mètres d’altitude!

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Céline au sommet du Pico do Ariero!

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une petite promenade sur un chemin rocailleux… où vous aurez certes remarqué l’absence de rambarde!

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une vue féerique!

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une vague impression de dominer le monde!

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Voilà ce qu’il y à mes pieds… il ne faut définitivement pas avoir le vertige.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Vue du Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Un peu en retard sur les autres membres du groupe, j’ai emprunté ce sentier pour me rendre tout en haut. Au retour, en regardant l’heure j’ai eu la crainte d’être un peu en retard au rendez-vous qui nous avait été fixé. J’ai alors couru sur quelques pas… à 1 810 mètres d'altitude, erreur! J’ai éprouvé toutes les difficultés du monde à retrouver mon souffle. J’en fus quitte pour une bonne peur!

Étant au-dessus des nuages, le soleil brille dans le ciel et, malgré l’altitude, il fait chaud. Nous remontons dans le car à 10 h 40, destination Ribeiro Frio, la rivière froide, un endroit d’où part deux sentiers pédestres offrant de très belles randonnées, dont un qui coure sur 12 kilomètres et qui est réservé uniquement aux randonneurs très expérimentés. Le sentier traverse de nombreux tunnels et des passages en bordure de falaises. Il se rend à Portela, un endroit où nous nous rendrons un peu plus tard aujourd’hui.

De retour dans le car, nous voyons un puits de neige. Une sorte d’igloo en pierre. Ce serait le seul exemplaire qui resterait sur l’île.

Puits de neige, Pico do Ariero, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une curiosité unique dans le patrimoine de Madère, le puits de neige, un Poço da Neve, un réservoir qui servait autrefois à conserver la glace.

Le Reid’s Palace
En nous présentant le puits de neige, notre guide, Célia, en vient à nous parler du Reid's Palace, qui s'étale dans un écrin de verdure surplombant la baie de Funchal. Quatre hectares de jardins odorants où la vigne vierge côtoie des massifs luxuriants de géraniums, d'hibiscus et de sauge qui dominent l'océan Atlantique.

L’Hôtel a été fondé en 1891 par l'écossais William Reid, l'établissement hôtelier a su conserver son raffinement classique tout en se mutant au fil du temps en un endroit au confort moderne.

Au début du siècle dernier, on y servait un sorbet confectionné à l’aide de la neige provenant justement du puits de neige. On transportait les cargaisons de neige dans des outres de mouton.

Au fil des ans, l’Hôtel a accueilli de grandes personnalités tels Winston Churchill, l’Impératrice Sissi, Ernest Hemingway, le prince de Monaco, etc.

Apparemment, le service du « thé de 17 heures » est inoubliable. Le divin breuvage est servi avec des « scones », de la crème fraîche et des sandwiches, le tout pour la minime somme de 30 euros. Il y a un pianiste en arrière-scène qui détend l’atmosphère.

Bassin de truite à Ribeiro Frio, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Bassin de truite à Ribeiro Frio.

Ribeiro Frio
Nous descendons à Ribeiro Frio, il est 11 heures. Il y a plusieurs bassins de truites.

Notre guide accompagnateur, Jean-Marc, nous indique un petit bar situé tout près où on sert une « poncha » divine! Nous y allons. Le verre coûte 2 euros. C’est très fort et Céline n’en prend qu’une gorgée.

La recette est simple : du jus d’un citron jaune, un peu de miel, du rhum agricole, le tout brassé dans un mélangeur en bois. Le breuvage atteint entre 20 à 30 % d’alcool. Une petite bombe, surtout à 11 heures du matin!

Un petit verre de poncha dans un bar de Ribeiro Frio, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Un petit verre de poncha dans un bar de Ribeiro Frio.

Nous remontons dans le car quelque 35 minutes plus tard. Direction Santana où il y a de nombreuses maisons triangulaires typiques de Madère. Ce sont des répliques des maisons des premiers colons de l’île.

Nous traversons une région où il y a 10,000 hectares de forêt vierge. C’est la plus grande réserve de bois de laurier de l’Atlantique Nord.

Autour des maisons dans cette région, on pratique une culture variée et intensive. Entre autres, il y a trois récoltes de pomme de terre par année. Il y a 2 500 kilomètres de canaux d’irrigation, ces canaux que l’on nomme « levadas ».

Sur la route nous voyons des arbres où abondent de jolies fleurs roses. Ces fleurs se transformeront sous peu en fruits de la passion-bananes!

Nous pouvons apercevoir plusieurs maisons de bois en pignon, typique de Madère, sur le flanc de la montagne.

Les habitants font mûrir les grosses courges sur le toit de leur habitation. Paraît-il que c’est excellent dans la soupe.

Nous voyons un figuier. Notre guide nous précise que ce sont les arbres les plus anciens du monde. Adam et Êve ont utilisé des feuilles de figuier pour couvrir leur sexe et non des feuilles de vigne contrairement à la croyance populaire.

La mer nous apparaît soudain, une mer d’un bleu saphir. Au loin, nous pouvons apercevoir l’île de Porto Santo où il y a une longue plage de 9 kilomètres. De Madère on s’y rend en bateau, une petite croisière de 2 heures 30.

Santana et son parc thématique
Santana est un village rural avec des maisonnettes triangulaires. Ces demeures datent du XVe siècle et leurs toits en pente avaient pour but de faciliter l’écoulement d’eau de pluie.

Dans ces chaumières, ce qui frappe est l’absence de cuisine. Le climat de Madère permet de faire bombance à l’extérieur à l’année!

Dans le village de Santana, lors de notre promenade, nous voyons une maisonnette occupée par un couple. Nous pouvons voir que l’intérieur est aujourd’hui moderne. Nous entrons dans une autre un peu plus loin, mais le logis a été converti en magasin de souvenirs!

Maisonnette triangulaire typique de Madère, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Maisonnette triangulaire typique de Madère vue à Santana.

Belle fleur à Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une autre très belle fleur.

Belle fleur à Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : En voici d’autres.

Belle fleur à Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Et encore!.

Nous remontons en car pour nous rendre au parc thématique de Madère, situé lui aussi à Santana.

Il est midi trente lorsque nous y descendons. La température est plus fraîche et la couche nuageuse observée en début de matinée est de retour.

Après un petit dîner rapide, nous amorçons notre visite du parc. Nous sommes pratiquement les seuls touristes sur place. Les principales attractions sont quatre pavillons multimédias. Nous visitons deux de ses pavillons, celui de la « Découverte des Îles », qui fait revivre au visiteur le voyage de découverte des îles de l’archipel. Le parcours est animé par des décors, des projections, des jeux de lumière et des effets sonores qui donnent à l’attraction son caractère fantastique et spectaculaire. Le film est en trois dimensions… et les sièges de la petite salle de cinéma bougent au rythme des événements présentés dans le film.

Dans le deuxième pavillon que nous visitons, il y a également un film : « Fantastique voyage à Madère », une animation simulant les péripéties d’un jeune couple en voyage de noces. Il offre ainsi au visiteur un formidable voyage à travers les paysages de Madère et de Porto Santo.

Sur le site nous voyons également une reproduction du train de Monte, des charrues traditionnelles, des filets de pêche, une maison typique de Santana, un moulin, etc.

Et évidemment des jardins, comme partout à Madère!

Maisonnettes triangulaires typiques de l’île, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Et voici deux autres maisonnettes triangulaires.

Fleurs, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Impossible de ne pas ajouter cette petite beauté à ma collection de photos de fleurs.

Maisonnettes triangulaires typiques de l’île, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Deux bœufs tirant ma foi… un carrosse royal! Remarquez les jardins à l’arrière.

Maisonnette en chaume, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Maisonnette en chaume.

Maisonnette triangulaire, mais sans les agréables couleurs, Santana, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Maisonnette triangulaire, mais sans les agréables couleurs.

Un point de vue unique : Caniçal
Nous repartons encore une fois direction de l’Est pour le dernier arrêt panorama de notre périple à Madère : Caniçal, un petit village de pêcheurs et un port commercial en miniature. Ici, il ne pleut pas souvent, mais aujourd’hui c’est nuageux et venteux.

C’est une pointe de terre étroite qui avance dans la mer. Il y a moins de végétation. Le climat est doux et la mer toujours calme. C’est la seule plage de Madère. Elle est longue de 150 mètres et la berge est de sable noir. L’hiver, il fait en moyenne 19 degrés Celsius et en novembre 24!

Nous montons au mirador situé un peu plus haut à 120 mètres d’altitude. Nous avons une autre vue spectaculaire. Il n’y a aucun commerce sur place, seulement la nature encore intacte!

Le petit village de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Le petit village de Caniçal.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Céline devant une petite baie vue du mirador de Caniçal.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Un paysage d’une rare beauté.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : La même superbe couleur bleue vue à Porto Moniz.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Il aurait été très facile de glisser malencontreusement vers le bas!

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Dommage que le ciel n’ait pas été exempt de nuages.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Une longue pointe de terre plutôt désertique.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Photo ci-dessus : Superbe.

Vue du mirador de Caniçal, Madère, Portugal.

Il est un peu dépassé 16 heures quand nous reprenons la route en direction de Funchal… pour notre dernière soirée à l’Hôtel. Ce soir, il y a cocktail d’adieu à 19heures. Déjà demain, certains membres du groupe nous quittent!

Le souper est encore une fois succulent : entrée de prosciutto melon, potage de poireaux, choix de poisson grillé ou de poulet et crème glacée trois couleurs pour terminer!

Notre groupe au Portugal.

Photo ci-dessus : Dernière soirée où le groupe est au grand complet. Nous en profitons pour immortaliser notre passage à la Quinta da Bella Vista.

Méli-mélo
Funchal est la troisième ville du Portugal en terme de superficie, après Lisbonne et Porto. Quant au nombre de sa population, elle occupe le septième rang du pays.

Le Portugal est le pays européen où il y a le plus de femmes travaillant à l’extérieur du foyer.

Les allocations familiales sont minimes, de l’ordre de 19 euros pour un enfant. Cependant, une aide financière est accordée pendant les cinq mois que dure le congé de maternité.

Le football est très populaire à Madère. C’est en 1875 qu’a eu lieu le premier match de football sur l’île. Depuis, une routine s’est instaurée le dimanche : les gens commencent leur journée en assistant à la messe, puis ils se rendent au stade de foot.

Les Madériens sont conscients de leur environnement. Ils ont d’ailleurs fait abattre 50 000 moutons parce que ceux-ci causaient trop de dommages à l’environnement.

Salazar : 36 ans aux commandes du pays
António Salazar a pris le pouvoir au Portugal en 1932. Le dictateur venait d’une famille modeste. C’est après avoir fait des études au séminaire de Viseu et avoir enseigné à l’Université de Coimbra que Salazar est entré en politique.

En apparence, il menait une vie très respectable, de sainteté presque. Mais, en réalité, ce n’était pas le cas. Il était doté d’un grand charisme et avait le don de la parole. Il a maintenu le peuple dans l’ignorance pour mieux le dominer. En 1961, quand les colonies ont réclamé leur indépendance, ce fut la chute de son empire. Ce fut d’ailleurs une période de grandes difficultés économiques pour tout le Portugal. Salazar est décédé en 1969… après 36 ans de pouvoir.

En 1974, ce fut la révolution des œillets, une révolution qui a ouvert le pays à la démocratie. Les Portugais exilés partout dans le monde ont commencé à revenir au pays. C’est en 1976 que la première élection démocratique a été tenue.

À suivre…De retour à Lisbonne, le monastère San Jeronimo, la tour de Belém!

Le monument des découvertes, Belém, Lisbonne, Portugal.

Photo ci-dessus : Un magnifique monument en hommage aux découvertes des Portugais.

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