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Juin/09
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48 heures à Rome

Revue de presse

Marie-Christine Blais, La Presse, le 13 juin 2009

Rome, Latium, Italie.

Tous les chemins mènent à Rome. Et pour visiter Rome, bien des chemins sont possibles. En voici un, emprunté il y a quelques semaines à l'occasion de ma première visite dans la Ville éternelle. C'est une balade éclair, nécessairement incomplète mais qui a l'avantage de n'exiger aucune réservation ou achat de billet à l'avance - et surtout qui donne incroyablement le goût de revenir à Rome. Andiamo!

Photo ci-dessus : La fontaine de Trevi. (Photo Jacques Lanciault)

JOUR 1
10 h
La piazza Campo de' Fiori

C'est grâce à des copines férues de marché et d'aliments que je découvre le Campo de' Fiori, une vaste place où se tient tous les jours un marché comme on en voit dans les films d'époque - ça tombe bien, la piazza fait marché depuis le Moyen-Âge!

Surmontés de vastes parasols et tenus par des agriculteurs typés et fiers de leurs marchandises, de fabuleux étals de fruits et de légumes donnent envie de virer complètement végétarien. De larges tables portent des tas de fleurs (les «fiori») ou de nombreux produits locaux - huiles, sauces, pâtes, etc. -, alors que des bonimenteurs sympathiques vous louent par exemple l'efficacité d'un appareil in-dis-pen-sa-bi-le pour évider pommes de terre ou courgettes.

De leur côté, des vendeurs à la sauvette proposent sans agressivité des copies de sacs à main, montres, souliers, etc. Et en prime? On y côtoie des tas de Romains venus faire leurs courses.

Si vous êtes gentil et que le marché tire à sa fin, vers 13 h, on vous fait goûter un petit artichaut de la région qui se déguste cru, avec juste un peu de citron. Ou autre chose. Bref, une expérience littéralement extrasensorielle et hors du commun.

13 h
Lunch au Campo

Tout autour de la très vivante place, on peut manger. Par exemple une pizza et un verre de vin maison pour 8,50 euros - non, pas une pointe de pizza, toute une pizza, grande comme l'assiette (ah, la pizza au jambon speck, roquette et fromage...). On en profite pour commenter l'achat d'un petit bidule pour extraire le jus de citron!

15 h
Fontaine de Trevi

On prend le corso Vittorio Emanuele, puis la via del Corso pour rejoindre la fameuse fontaine de Trevi. Oui, c'est vrai, il ne s'y trouve que des touristes. Comme le hasard fait bien les choses : on est justement une touriste! Et la fontaine dite de Neptune, avec ses flots d'eau et ses sculptures blanches, est bien belle, rafraîchissante sous le soleil qui tape. Alors, on fait comme tout le monde, et avec le sourire en plus : dos à la fontana di Trevi, on lance par-dessus son épaule gauche une pièce de monnaie. En principe, cela nous assure de revenir à Rome - qu'est-ce que j'espère que ça puisse marcher!

16 h 30
Piazza di Spagna

En prenant la via della Propaganda (munissez-vous d'une carte, tout de même), on finira par arriver au fameux escalier géant de la piazza di Spagna. Des dizaines et des dizaines de marches, où sont assis des centaines et des centaines de gens, permettent de remonter vers l'imposante église Trinità dei Monti. Et d'en redescendre si on veut, pour ensuite flâner près de la baroque fontaine Barcaccia, du fabuleux sculpteur italien Bernini. Puis se promener avec ravissement dans les rues environnantes où les boutiques, les scooters et les Romains abondent.

20 h
Souper à la piazza della Cancelleria

Après une petite pause rafraîchissement à l'hôtel, on retourne aux environs du Campo de' Fiori, qui se transforme en lieu nocturne fascinant, avec des restaurants agréables et des terrasses sur la rue, des bars et des boulangeries où acheter de la pizza à emporter, encore des scooters, encore des Romains et encore des touristes.

Toutes les rues et piazzas voisines du campo sont envahies par des rires, des accents du monde entier et des coups de klaxon?! Le restaurant Grappolo d'oro Zampanò, situé sur la piazza della Cancelleria (06 68 97 080, infos en italien seulement à www.grappolodorozampano.it) est un des endroits chéris des habitants, où les garçons sont heureux de vous servir, de défendre le menu et de faire de l'humour pour un oui ou un non. Je vous recommande particulièrement les plats de pâtes simples, mais parfaits?: les spaghetti alla carbonara et les tonnarelli cacio et pepe (des pâtes au fromage et poivre).

22 h 30
Le Panthéon et les environs

Pour digérer, pas d'hésitation: on marche jusqu'à l'imposant - et émouvant - Panthéon, tout proche, irréel dans la nuit... On passe ensuite près du temple d'Hadrien, puis par ici, puis par là... et on se retrouve non loin de la piazza Venezia, devant le «gigantissime» monument en l'honneur du roi Vittorio Emanuele II. Tiens, juste en face se trouve la gelateria La Dolce Vita (306, via del Corso): franchement, ce n'est pas le meilleur magasin de crème glacée de Rome, mais... il est ouvert jusqu'à 2 h du matin et ça fait du bien, une petite pause sucrée avant d'aller se coucher.

JOUR 2
8 h
Le Colisée

Il faut se lever tôt, mais si on arrive vers 8 h au Colisée, la file d'attente est petite. À 8 h 30, quand les portes s'ouvrent, je suis la 10e pour acheter mon billet et un audioguide: j'ai donc l'infini privilège de voir le Colisée pratiquement vide, splendide, hallucinant et j'en passe. L'audioguide vaut franchement le coût (4,50 euros) et permet d'apprécier ce qu'on voit... et ce qu'on ne voit plus. Une bonne heure et demie est nécessaire (attention, on vous remet l'audioguide pour deux heures seulement, les minutes de retard coûtent très cher).

On peut ensuite se promener dans les alentours, où les vestiges de l'empire romain sont nombreux. Oui, on peut résister à l'envie de se faire photographier avec les faux centurions et faux soldats romains, qui vont vous réclamer une jolie petite somme une fois vos photos prises!

11 h
Pause magasinage

Indispensable au bonheur de la «donna»: je reviens en taxi sur la via Nazionale, où les boutiques abondent... et où le café est tellement bon, à l'une ou l'autre des terrasses. Exactement le genre d'endroit où attendre agréablement quelqu'une qui magasine... Un petit panini avec ça?

14 h
Le parc de la Villa Borghèse

La Villa Borghèse, c'est quelque 80 hectares de parc public. Un des plus beaux parcs publics que j'ai jamais visités. On y trouve plusieurs musées célèbres, qui nécessitent souvent qu'on réserve longtemps d'avance ses billets. C'est le cas de la fameuse galerie Borghèse, où il faut acheter son billet pour une journée et une heure précises, des semaines avant d'arriver à Rome. Alors?

Alors, on choisit le parc, ouvert à tous. On peut s'y promener à vélo (loué sur place) ou aller faire un tour, par exemple, à la toute nouvelle Casa del cinema (www.casadelcinema.it), sur le largo Marcello Mastroianni (car le parc est jalonné de via et de largo, de rues et d'avenues, tant il est vaste). On y présente gratuitement des films quasi tous les jours, on y trouve un petit restaurant (oups, une autre crème glacée) et une librairie spécialisée en cinéma, des enfants jouent dans les environs - il y a aussi une petite salle de cinéma pour eux, ouverte tous les jours. Expérience incroyablement apaisante après la frénésie matinale... On peut y passer l'après-midi, avant de se préparer le soir à marcher, marcher et marcher encore en s'émerveillant constamment des beautés de Rome. Ils ne sont pas fous, ces Romains. Ils sont beaux.

Un dernier conseil: à l'aéroport de Rome, ne manquez sous aucun prétexte la gelateria Venchi : elle est tout simplement extraordinaire - oui, dans un aéroport, les amis. Vous quitterez donc encore plus à regret la Ville éternelle... pour mieux y revenir.

Les frais de ce voyage ont été payés par Air Transat.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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