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Coimbra : la nouvelle et l’ancienne Sé, des ruelles en escaliers et le couvent de Santa Clara
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Ce texte constitue le 13e d'une série de reportages sur un magistral voyage au Portugal effectué au mois de septembre 2007.
Coimbra, Portugal, lundi 3 septembre 2007 - Coimbra est une des perles des Beiras, une région dont le territoire s’étend de la frontière espagnole à l’océan Atlantique et qui sépare le Portugal du nord, Porto, Braga et Guimarães, du Portugal du sud, plutôt aride, Lisbonne, l’Alentejo, et tout au sud l’Algavre. Coimbra est une ville de monuments. Nous y visitons entre autres la vieille cathédrale, la Sé Velha, la nouvelle cathédrale, la Sé Nova et les monastères de Santa Clara a Velha et de Santa Clara a Nova. Après la visite à couper le souffle de l’Université, nous voilà en route pour quelques moments de recueillement!
Notre photo : La façade impressionnante de la nouvelle cathédrale de Coimbra, la Sé Nova… tout étant relatif évidemment, puisqu’elle date tout de même de la fin des années 1500.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Photo ci-dessus : La direction pour se rendre à la Sé Nova de Coimbra est fort bien indiquée.
Photo ci-dessus : La superbe coupole de la Sé Nova de Coimbra.
La nouvelle cathédrale, le mot « nouvelle » étant ici très relatif, date du XVIe siècle. Sa façade est de style romain et baroque et sa construction a duré presque un siècle. Les Jésuites l’ont occupée jusqu’à 1759, date à laquelle le marquis de Pombal interdit cet ordre au Portugal.
Photo ci-dessus : La Sé Nova de Coimbra vue d’un autre angle.
Puis, direction la vieille cathédrale, la Sé Velha. En cours de route, nous croisons un site où des archéologues jouent les magiciens en faisant surgir de terre un bâtiment romain. Une résidence pour évêques avait jadis été élevée sur ce site sans que les architectes de l’époque ne se doutent qu’en dessous gisaient des ruines romaines.
Nous descendons une côte abrupte sur un pavé inégal.
La construction de la vieille cathédrale a commencé en 1162. Auparavant, une mosquée s’élevait sur ce site.
Les étudiants de l’université présentent des spectacles de fado sur les marches de la vieille cathédrale. Une tradition. À Coimbra, contrairement à Lisbonne, seuls les étudiants peuvent chanter le fado.
Photo ci-dessus : Notre groupe devant la Sé Velha de Coimbra.
Photo ci-dessus : La façade de la Sé Velha. C’est dans ces marches que les universitaires chantent le fado.
Photo ci-dessus : La Sé Velha.est un bâtiment tout en pierre.
Nous entrons dans la cathédrale par une petite porte elle-même percée dans la grande porte. Nous devons écarter de grands rideaux de toile brune très lourds pour prendre pied à l’intérieur du lieu saint. La cathédrale est de style roman. En haut, il y a des galeries tout autour, ce qui est unique au Portugal. La nef est très chargée en décoration, voire surchargée.
Photo ci-dessus : Un lourd rideau de toile brune cache l’intérieur de la cathédrale, la Sé Velha, du regard des curieux.
Il y a toute une collection de tombeaux d’évêques décédés aux XVe et XVIe siècles. Et surprise, il y en a un d’une dame, Dona Vetaça, la dame de compagnie byzantine de la reine sainte Isabel, la patronne de Coimbra, l’épouse du roi Dinis.
Nous accédons à deux chapelles attenantes. Une est à l’honneur de la vierge Marie et des apôtres évangélistes, l’autre est dédiée à Saint-Pierre. On peut y admirer une statue de la crucifixion de Simon-Pierre. Il y a également un tombeau, celui du principal évêque du XVIe siècle, dont le frère aîné a été le premier vice-roi du Portugal.
Au terme de la visite de la cathédrale, nous amorçons notre descente d’une série d’escaliers qui forment la Rua do Quebra Costas, de petites ruelles étroites bordées de commerces qui nous mènent vers la basse-ville, la Baixa, un peu plus moderne où nous attend notre car. La balade est fort agréable comme en font foi ces quelques photos :
Photo ci-dessus : Petit passage piétonnier de la vieille ville de Coimbra.
Photo ci-dessus : Et un peu partout, on peut voir de superbes plantes aux belles fleurs.
Photo ci-dessus : Puis, à la croisée de deux petites ruelles, de belles petites boutiques.
Photo ci-dessus : Milou surveillait les achats des touristes que nous sommes.
Photo ci-dessus : Et encore des fleurs!
Photo ci-dessus : Ce qui nous attend de l’autre côté de cette arche est pour le moins impressionnant!
Photo ci-dessus : Un très épais mur de fortification qui sépare deux parties de la ville!
Photo ci-dessus : Quel beau panneau pour indiquer le nom d’une rue. La rue Arco de Almedina, l’arc de la médina, la porte de la ville musulmane, une porte fortifiée qui au temps des Maures servait d’entrée principale de la ville.
Photo ci-dessus : Une porte qui mène à un quartier plus moderne.
Photo ci-dessus : Toujours une rue piétonnière, mais beaucoup plus large.
Photo ci-dessus : Le pavage a-t-il été ciré?
Photo ci-dessus : Un autre édifice de la banque du Portugal.
Photo ci-dessus : Une des places de la ville de Coimbra au Portugal.
Photo ci-dessus : Un édifice très étroit qui sépare en deux une voie de circulation.
Finalement, nous reprenons le car à 11 heures pour nous rendre au couvent de Santa Clara, un couvent du XVIIe siècle, une bâtisse d’une largeur de 180 mètres. C’est tout près, une dizaine de minutes de route.
Dans les faits, il y a deux couvents. L’ancien, en bas de la colline tout près du fleuve Mondego et le nouveau construit en hauteur entre les années 1649 et 1677.
C’est Santa Isabel, la veuve du roi Dinnis qui fit construire l’ancien couvent de Santa Clara pour s’y retirer. Inês de Castro, dont nous raconterons la triste histoire plus tard, y a également reposée après son assassinat, mais depuis, son corps a été transféré à Alcobaça.
Photo ci-dessus : L’entrée du nouveau couvent Santa Clara.
Photo ci-dessus : Le couvent Santa Clara, un édifice tout en longueur.
Photo ci-dessus : Une statue de la reine Santa Isabel au couvent Santa Clara.
Nous entrons dans la petite église du couvent, une église où le peuple était le bienvenu. Et justement, en raison de la présence de gens de la population, les religieuses clarisses assistaient à la messe debout… de l’autre côté d’un mur grillagé.
Dans la nef, il y a la statue de la reine, cette impératrice née à Saragosse en Espagne. Nous entrons par une petite porte fermée à clé dans une salle où tout au centre brille le tombeau de la reine, tout en argent, une sépulture datant du 14e siècle. Du très grand art ayant requis une charge de travail imposante. Il a été installé à cet endroit en 1696 et ce sont les habitants de Coimbra qui l’ont payé. C’est un monument très important pour les Portugais.
Quand la reine a été canonisée, son corps a été transféré dans la nef du XVIIe siècle.
Photo ci-dessus : Les armoiries de la reine Santa Isabel sculptées dans le marbre.
Photo ci-dessus : Char d’assaut de l’armée portugaise appartenant à la caserne qui jouxte le couvent Santa Clara.
Nous débouchons ensuite dans un superbe cloître du XVIIIe siècle, un cloître de style baroque. C’est le plus important cloître de cette époque au Portugal. Il y a de fantastiques jardins.
Photo ci-dessus : Le grand cloître du couvent de Santa Clara.
Photo ci-dessus : La statue de Santa Clara tout au centre du grand cloître du couvent de Santa Clara.
Photo ci-dessus : Vraiment impressionnant!
Photo ci-dessus : Un endroit d’une tranquillité exceptionnelle.
Photo ci-dessus : De magnifiques fleurs.
De retour à l’autocar. Il est presque midi. Il fait de plus en plus chaud. Au programme cet après-midi : la visite des ruines romaines de Conímbriga.
Méli-mélo
Sur le plan culturel, Coimbra est la troisième ville du Portugal, après Lisbonne et Porto.
Dom Afonso Henriques, le premier roi du Portugal, fit de Coimbra la capitale du pays en 1139. Elle le demeurera jusqu’en1256.
Coimbra abrite les tombeaux des deux premiers rois du Portugal.
À suivre… La visite des ruines romaines de Conímbriga…
Photo ci-dessus : Un avant-goût des ruines romaines de Conímbriga.
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