14
Nov/07
0

À la découverte du quartier portugais

Revue de Presse

Collaboration spéciale Nicolas Ritoux, La Presse, mercredi 14 novembre 2007

Les amateurs de bonne bouffe ont rendez-vous dans le quartier portugais de Montréal (Photo Robert Skinner, La Presse).

L'organisme Kaléidoscope organise, vendredi et samedi, deux visites guidées du quartier portugais de Montréal, à la lisière du Plateau et du Mile End. Comme un esprit bien informé n'est rien sans un ventre bien rempli, la tournée prévoit des arrêts gastronomiques dans plusieurs restaurants de la communauté.

Photo ci-dessus : Les amateurs de bonne bouffe ont rendez-vous dans le quartier portugais pour y découvrir ses pâtisseries, son bon pain et ses boucheries. (Photo Robert Skinner, La Presse)

Fondé en 1996, Kaléidoscope est un organisme indépendant regroupant des guides touristiques accrédités par la Ville de Montréal, qui offre une quarantaine de circuits approfondis de divers quartiers. On y aborde le patrimoine, la sociologie, l'architecture, l'histoire et, surtout, la gastronomie.

Son circuit du quartier portugais a été amélioré cette année pour inclure un «dine-around», c'est-à-dire une série d'arrêts gastronomiques en groupe dans plusieurs restaurants offrant des bouchées typiques.

Des établissements comme Le petit portugais, Tasca, L'étoile de l'océan et Jano sont au nombre des haltes, mais le programme sera sujet à changement selon l'humeur du groupe.

Au menu: calmars, porto blanc, pâtisseries et, en plat de résistance, un plat «terre-mer» typique du Portugal.

«Les plats terre-mer associent deux formes: celle de la terre avec une viande, et celle de la mer avec, par exemple, une sauce aux palourdes», explique Ivan Drouin, le guide de ce circuit.

«On abordera l'histoire de l'immigration portugaise, ses institutions, son patrimoine et on verra ce qui caractérise ces choses autour du quartier», poursuit M. Drouin. xemple: les azulejos, plaques de céramique bleue représentant des personnages bibliques, que certains membres de la communauté ont fixés sur leur maison.

«La coutume vient des nobles musulmans au temps de la conquête des Maures, qui installaient des pierres bleues à l'entrée de leur demeure, explique M. Drouin. Les Portugais en ont ensuite réinterprété le sens en y intégrant des références catholiques.»

On parlera bien sûr du porto, créé par les Anglais qui avaient besoin de conserver le vin portugais durant son transport en bateau (la route terrestre étant coupée par la France), et ont donc eu l'idée d'y ajouter de l'alcool. Selon M. Drouin, les Québécois entretiennent un rapport très particulier avec le porto.

«Les Québécois, qui ne sont pas des consommateurs de vin quotidien, auront tendance à ajouter de bonnes bouteilles de porto. Nous sommes les plus grands importateurs de porto de qualité supérieure. Et le mélange du porto avec le cigare, ce n'est ni portugais ni cubain, c'est une invention d'ici!»

Remplis sous: Nouvelles, Portugal, Voyages Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant