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Août/07
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À Corinthe et à Épidaure, les pierres racontent la grande histoire de la Grèce!

Texte et photos de Jacques Lanciault

Ce texte constitue le cinquième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Grèce effectué au mois de mai 2007.

Site archéologique de l’ancienne Corinthe en Grèce.

Athènes, Corinthe, Épidaure et Tolo, Grèce, mercredi, 9 mai 2007 - Artiste grecque engagée, Melina Mercouri a chanté « Mon dieu que j'aime, ce port du bout du monde... » Le Pirée, puisque c'est ce port qu'elle chante, nous le verrons de l’autocar, il est sur notre route, tout près d'Athènes que nous quittons en direction du Péloponnèse.

Puis, après avoir sondé les profondeurs du canal de Corinthe, nous découvrirons, après les colonnes et les statues de marbre de la capitale, des pierres, beaucoup de pierres, de toutes dimensions, de toutes formes, dans une multitude de couleurs, érigées en forteresse, en théâtre, en fortifications ou laissées éparses sur le sol. Ces cailloux nous racontent l’Antiquité!

Notre photo : Site archéologique de l’ancienne Corinthe en Grèce : des pierres, beaucoup de pierres, de toutes dimensions, de toutes formes, dans une multitude de couleurs, érigées en forteresse, en théâtre, en fortifications ou laissées éparses sur le sol.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

C’est sous un ciel céruléen où brille avec éclat l’astre du jour que nous quittons Athènes ce matin! Les visites prévues pour aujourd’hui s’annoncent fort intéressantes : le port du Pirée; Corinthe, son canal, son site archéologique et son musée; Épidaure et son magnifique théâtre et finalement Tolo où notre groupe s’installera pour la nuit.

En route pour Le Pirée, nous croisons des bâtiments qui ont servi pour les Jeux olympiques de 2004. Pour l’occasion, des terrains ont été aménagés sur la mer… pour gagner de l'espace, et ce, au grand dam des environnementalistes.

Stade utilisé pour les Jeux olympiques d’Athènes 2004, Athènes, Grèce.

Photo ci-dessus : Tout près d’Athènes, un stade de football (soccer) qui ressemble étrangement au Saddledome de Calgary.

À peine cinq minutes de route et déjà nous voilà au cœur des bouchons de circulation du Pirée. D’Athènes, il est possible de se rendre au Pirée en métro, un métro de surface. Aucun doute, pour les Athéniens c’est la meilleure solution.

Les rues du Pirée sont étriquées. Il y a beaucoup d'automobiles et, sur les trottoirs, les commerçants ont déjà installé leurs étals. Le smog est omniprésent dans le paysage et une mince couche de poussière recouvre la plupart des automobiles. Des gens circulent entre les véhicules, en plein boulevard, vendant de la bouffe aux automobilistes. Une façon comme une autre de mettre à profit les embouteillages fréquents.

Les commerces sur une rue du Pirée, en Grèce.

Photo ci-dessus : Les commerces sur une rue du Pirée, en Grèce. (Photo prise de l’autocar).

Admettons-le, le chauffeur de notre car conduit mal, comme les autres Grecs semble-t-il. Il stoppe sèchement, suit les autres véhicules de trop près et conduis vite. Les freins grincent à chaque coup de pédale. Contrairement à notre habitude en car, nous mettons notre ceinture de sécurité!

Le port du Pirée par deux fois a été reconstruit, le premier datait du Ve siècle. Il est le plus important port de Grèce. En fait, le port du Pirée est découpé en trois parties : au premier quai il y a de gros bateaux de ligne, au deuxième, où foisonnent les embarcations de toutes grosseurs, il y a une plage. La troisième section, appelée le petit port, est de toute beauté, c’est là que sont amarrés les immenses yachts des richissimes Grecs.

Sur notre route vers Corinthe, nous croisons un chantier naval immense. On y construit et on y répare les bateaux. Les Grecs qui oeuvrent à ce boulot sont réputés pour leur grand talent, un travail qu’eux considèrent plutôt comme un art.

Nous quittons la province de l'Attique, cette région montagneuse qui s’étend tout autour d’Athènes. Nous entrons alors de plain-pied dans le Péloponnèse.

En bordure de route, il y a plusieurs petits sanctuaires érigés pour commémorer la mémoire des gens décédés d’accidents de la route à ces endroits précis. Un petit autel, des cierges, des photos, des chapelets, le tout entretenu régulièrement par la famille des victimes. Vraiment pas rassurant!

Du car, nous pouvons apprécier une végétation diversifiée. Nous voyons beaucoup d’arbres : des hibiscus, des pistachiers, des orangers, des pêchers, des vignes, beaucoup de rosiers en fleurs et de temps à autre nous croisons une belle plage.

Un lilas grec, Athènes, Grèce.

Photo ci-dessus : Un lilas grec!

Nous arrivons au canal de Corinthe. Dès le car immobilisé, nous accourons sur le pont pour contempler le canal. C’est très impressionnant! Nous sommes à 75 mètres de hauteur par rapport au niveau de l’eau. Le canal fait 6 kilomètres de longueur et 23 mètres de largeur. Il est trop étroit pour accueillir les immenses paquebots de nos temps modernes. Sa construction imaginée sous… Néron, s’est terminée en 1893.

Le canal de Corinthe relie les mers Égée et Ionienne, Grèce.

Photo ci-dessus : Le canal de Corinthe relie les mers Égée et Ionienne.

Des ponts métalliques relient la terre des deux côtés du canal de Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Des ponts métalliques relient la terre des deux côtés du canal de Corinthe.

Le bleu de la mer Égée tout au fond du canal de Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Le bleu de la mer Égée tout au fond du canal de Corinthe.

Après qu’un petit bateau se soit engouffré à l’intérieur du canal, nous repartons vers la Corinthe antique. Corinthe, un nom qui ressurgit de notre petite enfance religieuse, un nom entendu fréquemment dans nos églises québécoises. Souvenez-vous, avant la lecture de l’évangile, le prêtre officiant, du haut de sa chaire, annonçait : « Lecture de l’épître de Saint-Paul aux Corinthiens ».

Notre groupe, attentif aux rappels historiques présentés par notre guide Marie-Andrée Simon.

Photo ci-dessus : Notre groupe, attentif aux rappels historiques présentés par notre guide Marie-Andrée Simon… vraiment très loin d’une épître aux Corinthiens.

Nous visitons le site archéologique de l'ancienne Corinthe. À l’époque romaine, Corinthe comptait sur une population de 750,000 habitants! Il s’agissait de la plus grande ville romaine de Grèce. L’acropole de Corinthe est entourée de remparts construits à l'époque ottomane.

Corinthe, a probablement été la plus grande ville de l'Antiquité et son site archéologique le rend bien.

Les colonnes doriques du temple d’Apollon, Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Les colonnes doriques du temple d’Apollon de l’ancienne Corinthe.

Les colonnes doriques du temple d’Apollon, Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Vue d’un autre angle, les colonnes doriques du temple d’Apollon de l’ancienne Corinthe.

Les fouilles se continuent dans l’ancienne Corinthe en Grèce.

Photo ci-dessus : Les fouilles se continuent sur le site de l’ancienne Corinthe.

Mur encore debout de ce qui fut probablement un magasin. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Mur encore debout de ce qui fut probablement un magasin de l’ancienne Corinthe.

Un assemblage de pierres fort impressionnant. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Un assemblage de pierres fort impressionnant dans l’ancienne Corinthe.

La reconstitution nous permet d’imaginer la vie en Grèce à l’Antiquité. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : La reconstitution du site archéologique de l’ancienne Corinthe nous permet d’imaginer la vie en Grèce à l’Antiquité.

Des pierres partout, puis tout à coup de toutes petites fleurs. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Des pierres partout, puis tout à coup de toutes petites fleurs.
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Une ville vielle de 2 000 ans qui resurgit du sol. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Une ville vieille de 2 000 ans, l’ancienne Corinthe, qui resurgit du sol.

Le temple d’Octavie. Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Le temple d’Octavie sur le site archéologique de l’ancienne Corinthe.

D’une pierre à l’autre, nous avons arpenté le site archéologique de l’ancienne ville de Corinthe de long en large. Puis, nous visitons le musée, sis justement à un jet de pierre du site archéologique. Nous pouvons y apprécier une foule d’artéfacts retrouvés lors des fouilles, qui se poursuivent toujours d’ailleurs.

Un sphinx en marbre. Musée du site archéologique de l’Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Un sphinx en marbre exposé au musée du site archéologique de l’ancienne Corinthe.

Frise d’un des temples. Musée du site archéologique de l’Ancienne Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Frise d’un des temples exposée au musée du site archéologique de l’ancienne Corinthe, Grèce.

Après un excellent dîner sur la terrasse d’une taverna, tout au bord du canal, nous poursuivons notre route, cette fois-ci à destination d'Épidaure.

Surprise, un pont qui descend, Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : À Corinthe, il y a un pont au-dessus duquel passe les navires. En effet, pour faire passer les bateaux, il descend tout au fond de l'eau, puis remonte lorsque les embarcations sont passées. Tout le contraire des ponts qui habituellement se soulèvent, puis se rabaissent.

Pour voir le pont en action, cliquez sur la photo ci-dessous.

Note :Le petit pont qui s'était abaissé tout au fond de l’eau pour laisser passer un bateau remonte à la surface. Corinthe, Grèce.

Le petit pont qui s'était abaissé tout au fond de l’eau pour laisser passer un bateau remonte à la surface.

Des membres de notre groupe attablés dans une taverna de Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Des membres de notre groupe attablés dans une taverna de Corinthe.

 Des fleurs magnifiques, Corinthe, Grèce.

Photo ci-dessus : Des fleurs magnifiques à Corinthe.

Quelques milles seulement nous séparent d’Épidaure, où nous nous rendons pour visiter un magnifique théâtre antique où 13,000 personnes peuvent prendre place, un site archéologique en pleine restauration et un musée comme toujours fort intéressant.

Le Théâtre est impressionnant, un monument qui marque le génie des Grecs anciens. L’acoustique, y est dit-on parfait. Nous avons pu le constater. Des gens y chantent sur la petite scène et de partout dans le théâtre nous entendons très bien.

Le Théâtre d’Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Le Théâtre d’Épidaure.

Le site archéologique jouxtant le théâtre d’Épidaure était au moment de notre visite en pleine restauration. On y reconstruisait ce qui fut jadis un centre pour malades et une palestre pour l'activité physique, le tout dédié à Asclépios, le dieu grec de la médecine. La palestre servirait-elle à confirmer le dicton : « Un esprit sain dans un corps sain »?

Site archéologique d’Épidaure, des affiches son de marbre. Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Ici, au site archéologique d’Épidaure, les affiches son de marbre. Épidaure.

Site archéologique d’Épidaure en pleine restauration. Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Le site archéologique d’Épidaure est en pleine restauration.

Palestre sur le site archéologique d’Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Une palestre pour la pratique entre autres de la course. Site archéologique d’Épidaure.

Lors de la visite du site archéologique d’Épidaure, nous avons droit à des explications bien concrètes quant aux méthodes de travail utilisées par les archéologues lors de leurs fouilles, et ce, parce que sur le site des travaux étaient en cours et surtout parce que notre accompagnateur est… archéologue. Des explications claires, précises et des plus intéressantes, d'autant plus qu'il n'y a presque plus de visiteurs et que les rayons du soleil ont perdu un peu de leur intensité étant donné l'heure, 17 heures.

Installations de fouilles des archéologues, site archéologique d’Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Sur les parois des trous creusés lors des fouilles, les archéologues placent des cordes pour délimiter les segments de terre, car ceux-ci correspondent à des époques différentes.

Des roses, Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Et toujours des roses.

Quelques minutes après avoir repris la route en direction de notre hôtel, nous traversons un petit pont mycénien. Un pont fait de pierres qui tient toujours. Nous nous y sommes arrêtés quelques minutes afin de l’immortaliser.

Pont de pierres mycénien vieux de plus de 2 000 ans, Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Un pont de pierres mycénien vieux de plus de 2 000 ans, qui tient toujours, tout près d’Épidaure.

Pont de pierres mycénien vieux de plus de 2 000 ans, Épidaure, Grèce.

Photo ci-dessus : Les pierres sont assemblées de telle sorte qu’une tient l’autre et ainsi de suite. Épidaure, Grèce.

Coquelicots.

Photo ci-dessus : Et entre les pierres, des coquelicots fleurissent.

En début de soirée, nous arrivons à Tolo, dans une baie sur le bord de la mer. Devant nous une petite île appelée « maison du Bon Dieu » s’offre à nos regards.

Notre hôtel, le Flisvos Royal, fait face à la mer. Après une journée bien remplie, une vue des plus reposante!

Tolo, Grèce.

Photo ci-dessus : De notre balcon à Tolo, la mer …

À suivre… Nauplie et Mycènes.

Les fleurs sont partout à Nauplie, Grèce.

Photo ci-dessus : Les fleurs sont partout à Nauplie.

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