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Revue de presse – Conflit d’horaires

Marie-Claude Lortie, La Presse, Actuel Famille, lundi 2 avril 2007

En Espagne, il n'est pas rare que les travailleurs terminent leur journée à 20h, 21 h... (Photo archives ReutersMadrid - J'adore l'Espagne. Pour sa lumière, son pain à la tomate et la flânerie en pleine nuit alors que les enfants courent encore dans les rues et que la ville entière tarde à dormir.

Dodo aux petites heures du matin, lever tard, travail vers 10 h, tapas en milieu de matinée, lunch à 15 h, sortie du travail à 20 h et direction bar du coin pour une bière ou deux et quelques poivrons farcis au chorizo

Avez-vous dit relax ?

N. B. — Pour agrandir la photo, il suffit de cliquer sur celle-ci.

Sauf qu'on fait quoi quand on a des enfants ?

On les met où ?

L'été, ils mangent avec leurs parents à 23 h, profitent de la douceur du temps et dorment et jouent à leur guise. Mais l'école dans tout ça ?

Vous pensez que la conciliation travail-famille est difficile, au Québec, en 2007 ? Demandez aux Espagnoles ce qu'elles e pensent.

Elles trouvent ça hyper compliqué.

Pas étonnant qu'elles demandent du changement et qu'elles soient au coeur d'un débat qui est en train de diviser le pays en deux camps : les adeptes des horaires traditionnels, avec lunch à 15 h et, pourquoi pas, une petite siesta, et les défenseurs de ce que les Espagnols appellent l'horaire européen, avec lunch court et retour à la maison vers 18 h.

Lorsque je suis partie en reportage en Espagne, j'étais convaincue que tout ce débat était forcé, en réalité, par la présence grandissante de sociétés transnationales exaspérées par les horaires atypiques des travailleurs, complètement désynchronisés avec ceux de Londres ou Paris.

Sur place, j'ai plutôt trouvé une alliance surprenante entre les femmes au travail et des groupes conservateurs trouvant que les horaires espagnols actuels encouragent trop le travail et la vie à l'extérieur de la maison et pas assez l'épanouissement de la bonne vieille famille nucléaire au foyer.

De l'autre côté de l'arène, il y a évidemment les Espagnols de générations vénérables, qui ne veulent pas que l'on change leurs traditions. Et d'autres, de tous les âges, qui ajoutent qu'il faut plutôt célébrer cette particularité espagnole qu'ils jugent très saine : ce choix de couper la journée en deux pour prendre le temps de bien manger, voire de dormir, et de relaxer.

Voici ce que tous ces gens m'ont raconté.

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  1. Bonjour,

    Je souhaiterais avoir le contact du photographe ayant pris la photo ci-dessus. Afin d’avoir son accord ou pas, pour l’utilisation de celle-ci (en mettant bien sûr son nom et un lien vers son site). Merci d’avance pour vos réponses.

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