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Revue de presse : Sur les traces de Gaudi

Stéphane Paquet, La Presse, cahier Vacances Voyage, samedi, 21 mai 2005

Parc Güel, Barcelone, Espagne (Photo Jacques Lanciault).

Des surprises de taille attendent les promeneurs qui déambulent sur les trottoirs de Barcelone. Balcons ressemblant à des masques de théâtre, poteaux de galerie en forme d'os, devantures recouvertes de mosaïques: ici et là, la signature de l'architecte Antoni Gaudi est bien visible.

Le monument - et le mot n'est pas trop fort - le plus connu de Gaudi est son oeuvre inachevée, la Sagrada Familia, la cathédrale devenue le symbole de Barcelone. Commencée en 1882, la construction du temple, qui se veut un hommage à la sainte Famille, devrait être terminée en 2030, dans 25 ans, soit plus d'un siècle après la mort de Gaudi (1852-1926).

Visiter la Sagrada, c'est donc mettre les pieds dans un immense chantier fort occupé, où l'on gagne son ciel à attendre en compagnie de milliers d'autres touristes. Le coup d'oeil du haut des tours n'en demeure pas moins spectaculaire, les couleurs si typiques de Gaudi ayant commencé à faire leur apparition.

Attention! un des deux portiques terminés n'est pas de Gaudi, mais de Josep Maria Subirachs. Il s'agit de la façade de la Nativité, par où les touristes arrivent. Contrastant avec le reste de la structure, cette façade a suscité maints débats.

Ennemi des lignes droites, Gaudi a conçu une cathédrale qui n'a rien à voir avec nos temples de pierre aux angles bien droits. Le sien a plutôt l'air d'une meringue dont les pics continuent de prendre forme.

Cette phobie des lignes droites - les spécialistes disent qu'il a puisé son inspiration dans les formes de la nature - se retrouve aussi dans la magnifique Casa Batllo sur le passage de Gràcia. Ouverte depuis peu au public, la maison, avec son toit en forme de dragon, ne passe pas inaperçue. À elles seules, les cheminées du toit valent la visite.

La Casa fait partie d'un pâté de maisons où l'on compte trois édifices modernistes, le courant auquel appartient Gaudi. Entre 1900 et 1907, trois familles bourgeoises ont toutes commandé une maison chacune à un architecte moderniste en vue, question d'épater les voisins.

L'histoire ne dit pas comment les voisins ont réagi, mais chose certaine, l'effet est réussi pour les touristes.

Inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO, le parc Güell est en fait un projet inachevé! Situé sur une des collines du nord de la ville, on y accède du centre en métro ou en marchant, la deuxième option permettant d'admirer les maisons bourgeoises du passage de Gàrcia.

Le parc devait à l'origine s'insérer dans un complexe résidentiel qui n'a jamais vu le jour, faute de fonds. Encore ici, on peut admirer une des marques de commerce de Gaudi, le trencadis, cette mosaïque formée à partir de tessons de céramique.

À La Pedrera, un autre édifice dessiné par l'architecte catalan avant qu'il ne consacre le reste de sa vie à la Sagrada, le toit est tout simplement magnifique. Ici, les cheminées toutes en rondeur donnent l'impression de soldats en armure.

L'intérieur renferme un musée reproduisant une maison bourgeoise du début du XXe siècle de même qu'une boutique où l'on vend des reproductions de jouets d'époque.

Pour les amateurs d'objets plus contemporains, le très grand magasin Vinçon est situé juste à côté. On y vend sur quelques étages du mobilier et des objets conçus par les meilleurs designers espagnols. Plus qu'une simple boutique, ça vaut le détour.

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