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Avila : Une impressionnante muraille, une cathédrale et Sainte-Thérèse d’Avila

Texte et photos Jacques Lanciault

Ce texte constitue le 21e d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005

Une des portes de la muraille entourant le centre historique d’Avila en Espagne.

Avila, la ville de Sainte-Thérèse de Jésus et de Saint-Jean de la Croix. Mais aussi, Avila, la ville à l’imposante muraille, presque millénaire, mais en parfait état de conservation, qui entoure le centre historique de la cité. Cette muraille forme un grand rectangle de 2,5 kilomètres comportant neuf portes et par moins de 98 tours de guet! Majestueux, c’est le seul adjectif qui me vient en tête pour qualifier cet ensemble, surtout lorsqu’on a la chance de l’apprécier sur une prise de vue aérienne!

Notre photo - Une des portes de la muraille entourant le centre historique d’Avila en Espagne.

N. B. — Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Pour cette quinzième journée de notre périple, la chance est encore avec nous, le soleil est au rendez-vous lorsqu’au petit matin nous quittons la ville universitaire de Salamanca à destination d’Avila, une ville fortifiée sise à un peu plus de 100 kilomètres de notre hôtel.

Ce matin, nous faisons route en terre de Castille-et-León, une grande région, plus grande que l’Andalousie, même plus grande que le pays voisin, le Portugal.

Castille, en espagnol castillos, signifie terre des châteaux et nulle part ailleurs en Espagne il n’y en a autant. Il fut un temps où l’on recensait 400 forteresses. Aujourd’hui, 200 de celles-ci ont disparu, 100 sont en ruine et heureusement 100 autres sont encore intactes.

Au sud de la Castille-et-León, se situe la Sierra de Gredos où certains sommets atteignent jusqu’à 2,600 mètres. Avila, plus au nord est située à 1,150 mètres d’altitude. C’est la ville la plus froide d’Espagne.

L’impressionnante muraille qui entoure le site historique d’Avila en Espagne.

Photo ci-dessus : L’impressionnante muraille qui entoure le site historique d’Avila est une œuvre de maçonnerie érigée par 2,000 prisonniers arabes entre les années 1090 et 1099.

Lors de notre arrivée à Avila, vers 10 heures, le mercure indiquait 16 degrés Celsius. Brrr… pas très chaud, surtout pour des visiteurs qui, il y a à peine 48 heures, se la coulaient douce à Séville, où le même mercure se trémoussait à 37 degrés.

Une des cours intérieures du monastère de Santo Tomás, Avila, Espagne.

Notre premier arrêt à Avila nous mène au monastère de Santo Tomás. Un édifice qui en 1483 abritait le tribunal de l’Inquisition de la Castille. De là, les juifs convertis au christianisme étaient poursuivis. Pourquoi? Parce qu’à partir du moment où ils devenaient chrétiens, plus rien ne pouvait arrêter leur ascension sociale. Un des pans le plus noir de l’histoire de l’Espagne.

Le lieu est d’ailleurs chargé d’histoire. Il y a trois cloîtres : le cloître des novices, le cloître du silence et le cloître des rois. Chacun a sa cour intérieure.

 Tombeau du Prince Juan, fils des Rois Catholiques décédé à 19 ans. Monastère de Santo Tomás, Avila, Espagne.

L’église des cloîtres abrite le panthéon du seul fils des Rois Catholiques, décédé à l’âge de 19 ans. Normalement, il aurait dû prendre la succession de ses parents sur le trône d’Espagne. Mais, la maladie l’emporta alors qu’il était aux études à Salamanca. Par la suite, sa sœur, Jeanne la Folle, épousa Philippe le Beau, un Habsbourg, et avec lui elle régna sur l’Espagne en lieu et place de son frère. C'est son tombeau que l'on voit sur la photo ci-dessus.

Les deux précepteurs du prince Juan, fils des Rois Catholiques, ont également leurs tombeaux dans le monastère de Santo Tomás à Avila en Espagne.

Les deux précepteurs du prince Juan ont également leurs tombeaux dans le monastère de Santo Tomás.

Le retable de l’église, qui date de 1495 est dédié à Saint-Thomas-d'Aquin. Il est érigé sur un monument funéraire. Selon la légende, on se serait acharné sur celui-ci au point où il est coupé en deux.

La Cathédrale d’Avila en Espagne.

Nous poursuivons notre visite d’Avila : l’église de San Vicente, sise en dehors des murs de fortification, puis la Cathédrale, de style gothique, qui est insérée dans la muraille de la ville, telle une grosse tour supplémentaire et finalement la maison natale de Sainte-Thérèse d’Avila devenue un couvent. On y a conservé la chambre de Thérèse.

Cette dernière, Santa Teresa de Jesús, la gloire de la ville, est née au sein d’une famille noble de treize enfants. Avec son compagnon, Jean de la Croix, elle a fondé une trentaine de couvents. Née le 28 mars 1515, elle est décédée en 1582.

C’est à 18 ans qu’elle a pris le voile, une décision qui n’était pas la sienne, mais plutôt celle de son père. L’un de ses frères est à cette époque conquistadors au Pérou.

À 27 ans, elle quitte le couvent pour amorcer la réforme de la congrégation du Carmel. Elle a été canonisée en 1622, à peine 40 ans après sa mort.

Céline, bien attablée à la terrasse du restaurant Tres siglos, Avila, Espagne.

Après notre visite de la ville, nous avons dîné sur une terrasse. Un repas inoubliable, surtout pour un repas du midi, bien arrosé d’une bouteille de don Luciano de la Mancha 2004.

Murailles d’Avila, Espagne.

Murailles d’Avila, Espagne.

Avant de quitter Avila à destination de l’Escorial, nous avons pu revoir de près le rempart de la ville d’une hauteur de 12 mètres. Au fil des ans, les maçons ont réutilisé les diverses pierres provenant d’origines et d’époques différentes.

 Un superbe bosquet à Avila, en Espagne.

Puis, comme dernière photo de ce reportage, je vous offre un superbe bosquet que j'ai trouvé à Avila.

À suivre…

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