Déc/060
Cáceres : une ville fortifiée où des tours de garde s’élèvent des remparts!
Texte et photos Jacques Lanciault
Ce texte constitue le 19e d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005
Nous ne foulerons les rues pavées de Cáceres que pour quelques heures, en fin de journée, après une courte incursion dans la toute romaine Mérida. Impossible de consacrer plus de temps à Cáceres! En fait, nous ne ferons qu’y passer. Pourtant, cette ville a beaucoup à offrir, mais les splendeurs de Salamanca, d’Avila, de Ségovia, de Madrid, de Zaragoza, de Montserrat et finalement de Barcelone nous attendent d’ici la fin de notre périple au pays des trois civilisations, auquel il ne reste que huit jours. Malgré cette contrainte, notre promenade dans l’ancienne ville de Cáceres nous aura permis, comme si nous étions des chevaliers du Moyen-Âge, de nous frotter aux imposants remparts d’origine arabe qui entourent la cité et desquels une douzaine de tours de garde s’élèvent encore.
Notre photo - Au Moyen-Âge lorsque l’on construisait un palais, on prenait soin d’y élever des tours de garde pour assurer la sécurité de l’habitation.
N. B. — Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Bien que la ville fut fondée par les Romains aux alentours de l’an 30 avant Jésus-Christ, ce n’est qu’avec l’arrivée des Arabes, au XIIe siècle, que Cáceres connut une période de prospérité. Un siècle plus tard, le roi chrétien Alphonse IX de León reprenait la cité des mains arabes, mais la cité d'Estrémadure demeurait prospère.
Photo ci-dessus : plaza Mayor de Cáceres. Des maisons ont été construites directement sur les murs des anciens palais.
Au XVe siècle, la reine Isabelle la catholique ordonna la destruction du sommet des tours de toutes les maisons fortifiées de la ville, et ce, pour mettre fin aux luttes de pouvoir au sein de la noblesse.
Notre tournée de la ville de Cáceres, aujourd’hui une agglomération de 85,000 habitants, nous permet d’admirer plusieurs châteaux, dont certains datent du Moyen-Âge, et qui ont été habités par des familles nobles, et ce de génération en génération, depuis le 13e siècle.
Une fois dans la vieille ville, nous découvrons de nombreux palais et des demeures seigneuriales ornées des blasons sous forme d'armes et d'armoiries.
Plusieurs palais entourent la plaza de Santa María où se trouve l’église Cathédrale Santa Maria. Autour de la place, nous découvrons ensuite le palais épiscopal et le palais de Mayoralgo (XVIe siècle), le plus grand palais de la ville, dont nous pouvons admirer le patio intérieur.
Nous arrivons ensuite à l'église cathédrale de Santa María, datant du XVIe siècle, de style gothique (photo ci-dessus).
L'église de Santiago, une église où fut fondé l'ordre des « Fratres de Cáceres », précurseurs de l'ordre de Saint-Jacques.
L'ancien palais du Comendador de Alcuéscar ou de los Marqueses de Torreorgaz a été aménagé pour abriter le parador, l'un des meilleurs établissements hôteliers de la ville. Il s'agit d'une demeure seigneuriale de Cáceres « la vieja », érigée au XIVe siècle.
C’est d’ailleurs à Caceres qu’a été construit le tout premier « parador » de la chaîne hôtelière d’Espagne, érigé en 1928, par Alphonse XIII. Aujourd’hui, l’édifice abrite le quartier général de l’armée de la région.
Probablement une ancienne mosquée aujourd’hui convertie en église!
Une petite tour sculptée dans la pierre du mur d’un vieux palais
La Casa de las Veletas (maison des girouettes), un édifice qui abrite le Museo Provincial de Cáceres, présente sur sa balustrade tout plein de faïence et des gargouilles à son sommet. En dessous de cette maison, il y a une citerne musulmane.
Santiago, qui signifie Saint-Jacques en français, est le patron de l’Espagne. Il était jésuite, une congrégation espagnole rappelons-le.
Leur fondateur, Ignace de Loyola (Íñigo de Loyola y Onaz) était, comme son nom l’indique, Espagnol. Les Jésuites, c’est-à-dire les soldats de Dieu, ont évangélisé le San Salvador, Cuba, Haïti et Saint-Domingue entre autres.
À suivre...
Aucun trackbacks pour l'instant