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Nov/06
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La vie d’un bâton de baseball

Suite à la lecture d’un texte de Nicolas Langelier dans le quotidien La Presse (texte que vous pouvez lire sur mon site, il précède celui-ci), je me suis souvenu d’un texte rédigé par mon fils, Marc-André, alors qu'il n'était âgé que de 13 ans. Il s’agit d’un travail de composition réalisé dans le cadre d’un cours de français où l’objectif était de faire parler un objet. J’ai retrouvé ce texte dans mes archives. Je vous l’offre.

Bonne lecture

Baton Louisville Slugger TPX.Bonjour,

Comme vous le voyez, je suis un bâton de baseball. Je suis en aluminium et de marque Louisville. J’ai rencontré mon maître en Floride, il y a environ trois mois. Eh oui, mon maître, lors de son séjour à Miami, a eu la merveilleuse idée d’acheter ce magnifique bâton de baseball : moi.

Quand je l’ai vu pour la première fois, j’étais persuadé qu’il ne me traiterait pas spécialement bien. Pourtant, pour le prix qu’il m’a acheté, il devrait me faire attention. Mais, il faut dire qu’il ne l’a pas vraiment payé. Ce sont ses parents qui le lui ont acheté.

Naturellement, en tant que bâton de baseball, ma fonction première est de frapper des balles. Pour ça, je dois dire qu’il n’est pas mal du tout. Je dirais même qu’il est excellent. Son seul point faible : la courbe d’un gaucher, il lui est impossible de la frapper.

Comme je l’ai mentionné tout à l’heure, il ne me fait pas vraiment attention. Après sa présence au marbre, qu’il ait frappé ou non, il me lance par terre, sur le sol, parmi les roches et les cailloux. En plus, ses coéquipiers, pas plus brillants que lui, me marchent dessus avec leurs crampons de métal. Ce qui explique ces marques, ici sur ma tête.

C’est en parlant à d’autres bâtons que j’ai appris que son équipe avait remporté un tournoi. Je n’y étais pas personnellement, car j’étais à Miami, sur de belles tablettes, où je menais la plus belle des vies, loin de toutes égratignures, de tout mal de tête, etc.

Ce que j’ai vu de leur saison, ce sont les dix dernières parties environ. L’équipe s’est rendue en finale, mais ne l’a pas remportée.

En conclusion, il faut que je vous dise que, même si je n’aime pas vraiment mon maître, il n’est pas si mal. J’ai appris que son gant de baseball avait été rapiécé au moins trois fois au même endroit, car il se perçait trop souvent. Vous voyez comme la vie d’accessoires de baseball n’est pas drôle tous les jours. Mais, je me console en me disant que ça pourrait être pire …

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