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Un moment fort, l’Alhambra de Grenade!

Texte et photos de Jacques Lanciault

Ce texte constitue le septième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005

Un des palais de l’Ahlambra de Grenade, El Partal.

Grenade, aujourd’hui une ville de plus de 350,000 habitants, vit au rythme de l’occident moderne. Son université est la plus réputée d’Andalousie avec quelque 50,000 étudiants. Sa faculté de médecine a depuis longtemps obtenu ses lettres de noblesse. Pourtant, Grenade a été musulmane pendant 780 ans. Elle était en fait le centre de la civilisation mauresque et, encore aujourd’hui, ce sont les vestiges de cette civilisation qui font de Grenade un pôle d’attraction pour les touristes du monde entier. Avec la Sierra Nevada en toile de fond, cette belle citée Andalouse, nous impressionne par son l’Alhambra, un lieu grandiose à visiter, et par son immense Cathédrale qui jouxte la Chapelle royale, la Capilla Real, la dernière demeure d’Isabel de Castille et de Ferdinand d’Aragon, ceux que l'on surnomme "Les Rois Catholiques".

Sur la photo ci-dessus, un des palais de l’Ahlambra, El Partal, qui donne sur des jardins magnifiques.

N. B. — Pour agrandir les photos, il faut cliquer sur celles-ci.

Dès que l’on arrive à Grenade, c’est à la basse ville, celle des hôtels, des restaurants, des grands magasins, que l’on accède. Mais, ce centre-ville des plus modernes, outre sa Cathédrale et la chapelle royale attenante où sont conservés les tombaux de la reine Isabel et du roi Ferdinand, n’offre que peu d’intérêt pour les touristes en quête d’histoire.

Pour eux, la Grenade à visiter est celles des trois collines : celle de l’Albaicin, sur la rive droite du Rio Darro, celle du mont Sabica qui domine la ville de Grenade et où se situe l’Alhambra, le monument le plus visité d’Espagne, et finalement celle du Sacro Monte et de ses grottes où vivent les gitans.

De l’Albaicin, une vue imprenable sur la Sierra Nevada et sur l’Alhambra
À peine installés à notre hôtel, le Carmen, nous reprenons le car pour une petite tournée du quartier historique de Albaicin. C’est cependant à pied que nous traversons le quartier qui est au cœur de cette médina fortifiée où les rues étriquées sont fort peu propices à une promenade en car.

Grenade, Espagne : quartier de l'Albaicin.

Rue étroite du quartier l’Albaicin, un quartier habité depuis le 11e siècle.

Grenade, Espagne : quartier de l'Albaicin.

Grenade est réputée pour sa belle céramique bleue. Il y a d’ailleurs sur la façade extérieure des maisons de superbes assiettes décoratives de céramique qui y sont accrochées.

Grenade, Espagne : quartier de l'Albaicin.

Tout comme il y a des pots de fleurs bien en vue sur les toits.

On trouve également dans ce quartier des jardins intérieurs qui sont recouverts de vignes. Ce ne sont pas des patios comme nous avons vu à Cordou et comme nous en reverrons par la suite à plusieurs endroits en Andalousie, ici à Grenade, on est en montagne, c’est donc plus frais pour les habitants, ce qui rend inutile la confection de patios qui rafraîchissent les maisons.

Sierra Nevada, Grenade, Espagne.

La Sierra Nevada vue du mirador Saint-Nicolas tout au sommet de l’Albaicin.

Ce quartier, l’Albaicin, est celui des artistes et des intellectuels. Les visiteurs affluent à son sommet. Et pour cause : on y a une vue imprenable sur l’Alhambra et sur la Sierra Nevada, en plus d’y retrouver une foule de jeunes artistes qui se produisent gratuitement sur son belvédère.

Grenade, Espagne : l'Alhambra vu de l'Albaicin.

De l’Albaicin, une vue imprenable sur l’Alhambra juste en face.

Grenade, Espagne : l'Alhambra vu du quartier de l'Albaicin.

L’Alhambra!
C’est au début du Xe siècle, sur les ruines d’une forteresse wisigothe, que les musulmans ont commencé à ériger l’Alhambra, mais ce n’est que durant la seconde moitié du XIIIe siècle, sous Muhammad Alhamar 1er, le fondateur de la dynastie des Nazaries que commence la vraie transformation de ce qui allait devenir le plus beau rêve de l’Islam en terre andalouse.

La transformation s’échelonnera sur huit siècles et ce que nous avons eu la chance de voir est le résultat de l’apport continu de cultures très différentes sinon tout à fait opposées.

Le palais des Comares de l'Alhambra, Grenade, Espagne.

Le palais des Comares était un lieu où l’on organisait de grandes réceptions pour les ambassadeurs attendant d’être reçus par le Sultan.

Le palais des Comares de l'Alhambra, Grenade, Espagne.

Les bassins d’eau (1m 60 de profondeur) sont de véritables miroirs.

L’Alhambra est le monument le plus visité d’Espagne. C’est le seul et unique palais arabe demeuré intact après la reconquête de 1492.

Avec notre guide, Oscar, nous avons marché quelque 3 ½ km dans la cour intérieure de l’Alhambra. Il s’agit d’un complexe protégé par 2 ½ km de rempart où l’on compte 34 tours, dont quelques unes sont malheureusement en ruine. Une magnifique forêt l’entoure.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Des arches de cèdre nous permettent d’accéder à de somptueux jardins.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Quand ce ne sont pas de verdoyantes allées d’acacias.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Il y a même des petits chats qui se promènent dans les jardins.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Sur les murs des édifices, des versets du Coran ont été immortalisés à l’intérieur de l’étoile musulmane à 8 branches.

Cour des lions, Alhambra, Grenade, Espagne.

Dans la cour des lions, c'est douze fauves qui supportent la fontaine.

Cour des lions, Alhambra, Grenade, Espagne.

À cette époque, le lion est le symbole du pouvoir pour le sultan.

L’américain Washington Irving a vécu à cet endroit de 1829 à 1832. Il était secrétaire de l’ambassade américaine. Pendant son séjour en Espagne, il écrit une série de livres sur l'Espagne du XVe siècle dont Les Contes de l'Alhambra en 1832. Ce volume, traduit en français, est d'ailleurs disponible à la Grande bibliothèque de Montréal (en consultation sur place seulement).

Alhambra, Grenade, Espagne.

Des plafonds magnifiquement travaillés faits en bois, en nacre et en coquillage.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Il y a des années de travail dans ce plafond construit avec 8,157 pièces en cèdre du Liban.

Alhambra, Grenade, Espagne.

Des jardins à couper le souffle.

Le palais de Charles Quint, Alhambra, Grenade, Espagne.

En 1526, Charles Quint, après avoir détruit une partie des bâtiments, se fit construire un palais qu’il n’a jamais habité.

Céline pose sur le site de l'Alhambra de Grenade, en Espagne.

Une visite qui nous remplit de bonheur. L'Alhambra est sans conteste un amalgame de divers styles architecturaux encore aujourd'hui somptueux, et ce, malgré qu'il a dû affronter les ineptes tentatives de rénovation de l'empereur Charles V (Charles Quint), la démolition de plusieurs tours par les troupes de Napoléon et un tremblement de terre en 1821.

C’est donc sans surprise aucune qu'à notre retour au Québec, nous avons lu dans le cahier « Vacances-voyages » du quotidien La Presse du 19 novembre 2005 que le palais de l’Alhambra se classait comme un des dix plus beaux palais à visiter au monde.

Quartier de l'Albaicin vue de l'Alhambra, Grenade, Espagne.

Ça y est, la boucle est bouclée, une vue du quartier de l’Albaicin d’une fenêtre de l’Alhambra.

À suivre...

Remplis sous: Espagne, Voyages Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. bonjour
    j’ai encore plus envie de partir avec ma famille à grenade pour des vacances ! avez-vous quelques adresses de locations ou hotel (parlant francais eventuellement) sur ce coin de l’andalousie

  2. Terrific work! This is the type of information that should be shared around the web. Shame on the search engines for not positioning this post higher!

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