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Adieu Tolède, Cordoue, nous voici!

Texte et photos de Jacques Lanciault

Ce texte constitue le quatrième d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005

L'Espagne, une nature généreuse.

Déjà le jour « cinq » de notre périple en terre espagnole. Après les villes de Madrid et Tolède, nous prenons la direction de l’Andalousie, contrée située entre deux mers et deux continents. Le ciel est d’un bleu royal ce matin et le soleil vient à peine de s’y trouver une niche. Notre guide, Patrick Daubert, trépigne à l’idée de traverser La Mancha sous cette luminosité qu’un poète espagnol a déjà qualifiée de clair réverbère de l’Espagne. La Mancha, c’est aussi le pays de Don Quichotte et de son fidèle compagnon Sancho Pancha.

N.B - Pour agrandir une photo, il faut cliquer sur celle-ci.

Premier arrêt de la journée, Consuegra. Notre car s’engouffre dans de toutes petites rues où des villageoises en tablier balaient avec énergie le pas de leur porte. Une ville toute blanche de propreté!

Consuegra - l'entrée d'un moulin à vent.

Notre car, un peu comme Rossinante - le cheval de Don Quichotte - l’avait fait bien avant nous, grimpe une colline où quelque onze moulins à vent défient le temps. Surprise! On nous y attend. Le propriétaire d’un des moulins vient à notre rencontre. Il est débordant de vitalité et de joie. Muni d’une énorme clé, il ouvre l’un de ses moulins, un où il avait pris soin au préalable, d’installer ses étals de safran, de souvenirs et de cartes postales.

L'Auberge Puerto LaPice.

Puis, arrêt santé à LaPice, plus précisément à l’auberge Puerto Lapice, un petit établissement qui aurait, dit-on, accueilli Miguel de Cervantès lui-même, l’auteur de Don Quichotte qui est mort en 1616. L’auberge est toujours en activité! Nous y prenons place, et ce, sous la surveillance d’un énorme vautour, haut perché sur le bord du toit. Il nous épie, comme si nous étions ses futures proies. Brrrrr.

LaPice - Un vautour.

Après ces petits frissons, nous reprenons la route en direction de Ubeda. La période des vendanges bât son plein. Nous doublons des charrettes remplies de raisins. Oh! Belles promesses des vins que nous boirons. Au loin se dessine la Sierra Morena, frontière nord de l’Andalousie.

Notre chemin nous mène à Ubeda, une petite ville de 30 000 habitants où nous dînons dans un bistro. Notre arrivée provoque une cohue tout inhabituelle; une vingtaine de touristes pour une douzaine de tables et quelques bancs déjà occupés par des habitués de la place. Évidemment au menu, jambon, chorizo et bien entendu un bon verre de Rioja.

Ubeda - Une végétation luxuriante.

Ubeda, c’est une enfilade de rues étroites, d’églises, un hôtel de la chaîne gouvernementale Parador y trône et un magnifique « square » croule sous la verdure pour notre plus grand plaisir. Mais, déjà notre escapade dans ce paradis terrestre tire à sa fin. Constantin, notre habile chauffeur est déjà au volant du car, prêt à reprendre la route.

Baeza est notre dernier arrêt avant Cordoue. Nichée au milieu des oliveraies, nous y verrons la première cathédrale construite en Andalousie, au 13e siècle. La ville compte une université où nous tenterons de déchiffrer sur ses murs les signatures de diplômés inscrites avec le sang des taureaux qu’ils ont dû combattre.

Le fleuve Guadalquivir.

Puis, nous arrivons sur les berges du fleuve Guadalquivir, les romains l'appelait le Betis, il coule à Cordoue, passe à Séville et se jette plus loin dans l'Atlantique. Lors de notre passage, il n'était que tout petit ruisseau. Au delà du fleuve, la ville s’offre à nos regards ébahis. Dans le ciel, toujours cette même absence de nuages. Le mercure lui, indique 36 degrés.

Le car ne peut se rendre à notre hôtel, le Maimonide, qui est situé tout juste face de l’imposante Mosquée-Cathédrale. Pour nous rendre à celui-ci, nous devrons traverser, en marchant, un pont érigé sous l’empire romain.

Cordoue - la ville.

Pour visiter Cordoue, une ville magnifique, nous disposerons d'une journée complète, puisque notre réservation au Maimonide est pour deux nuits, mais il y a tant à voir : la mosquée-cathédrale, la tour, la médina, la synagogue, l’alcazar des Rois chrétiens et ses jardins superbes et en prime, un site archéologique, celui de Madinat al-Zahra.

L'Andalousie, c'est des oliviers à perte de vue

L'Andalousie, des oliviers à perte de vue.

À suivre...

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