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La folie des mots! (octobre 2005)

Recherche de Jacques Lanciault

Lundi, le 31 octobre 2005, l’expression du jour : attacher le grelot

Source de la recherche :
Entendu à la radio : « Le Bloc Québécois a été le premier à attacher le grelot dans le programme des commandites. »

Définitions :
Le dictionnaire des Expressions et locutions Le Robert, défini l’expression attacher le grelot ainsi : attirer l’attention sur une situation dangereuse.

Cette expression provient d’une fable de La Fontaine où on avait attaché un grelot à un rat particulièrement dangereux.

Dimanche, le 30 octobre 2005, le mot du jour : vivier

Source de la recherche :
Dans le quotidien La Presse du 16 octobre 2005, le chroniqueur Richard Hétu écrit ce qui suit : « Au cours des vingt dernières années, les conservateurs ont mis en place un riche vivier de juges potentiels pour la Cour suprême, histoire d’avoir un jour un tribunal majoritairement acquis à leur cause. »

Définitions :
Le Petit Robert défini vivier ainsi : étang, bassin d’eau constamment renouvelée, aménagé pour la conservation, l’engraissement et l’élevage du poisson, des crustacées.

Utilisé au sens figuré, la définition devient la suivante : milieu, cadre favorable au développement d’idées de personnalités. Une définition qui convient très bien au mot vivier utilisé par Richard Hétu.

Samedi, le 29 octobre 2005, le mot du jour : équivoque

Source de la recherche :
Le titre suivant « Propos équivoque » d’un éditorial de Bernard Descôteaux publié dans le quotidien Le Devoir, le 26 octobre 2005. Ce titre faisait référence aux déclarations de la secrétaire d’État des États-Unis Condoleezza Rice relativement au litige entre les États-Unis et le Canada sur le bois d’œuvre.

Définitions :
Le Petit Robert défini équivoque ainsi : qui peut s’interpréter de plusieurs manières, qui par conséquent n’est pas clair. Syn. : ambigu, obscur, à double sens.

Dont la signification n’est pas certaine. Qui peut s’expliquer de diverses façons. Syn. : douteux, indécis, faux.

Vendredi, le 28 octobre 2005, le mot du jour : balisé

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La phrase suivante d’un éditorial de Josée Boileau publié dans le quotidien Le Devoir, le 24 octobre 2005 : « Ce n’est pas seulement parce qu’elle insiste sur l’intérêt de l’enfant que la révision de la Loi sur la protection de la jeunesse doit être saluée, mais parce que ce principe, en soi important, est balisé et tient compte aussi du drame des patients. »

Définitions :
Le Petit Robert défini balisé ainsi : qui est jalonné de balises (objets destinés à guider le navigateur). Exemple : chemin balisé où le parcours à suivre est indiqué d’un trait de peinture sur un arbre, sur une pierre.

Dans le texte de madame Boileau, on peu lire, quelques lignes au-dessous la citation mentionnée, : « on y retrouve (dans le texte de loi) aussi des précisions précieuses. » Voilà où le mot balisé prend tout son sens.

Jeudi, le 27 octobre 2005, le mot du jour : ouf

Source de la recherche :
La phrase suivante d’un texte d’Odile Tremblay publié dans le quotidien Le Devoir, le 24 octobre 2005 et titré « Électrons libres » : Le Festival du nouveau cinéma s’est terminé hier sur le ouf! d’un franc succès.

Définitions :
Le Petit Robert défini ouf ainsi : interjection qui exprime la douleur soudaine, l’étouffement. Exemple : Il n’a pas eu le temps de dire ouf, de réagir, de faire face à la situation.

On ajoute de plus que la définition moderne de l’interjection « ouf » est plutôt : l’expression d’un soulagement. Exemple : Ouf ! bon débarras.

Madame Tremblay, dans son article, visait certainement à nous indiquer ici le soulagement du Festival du nouveau cinéma de constater que leur événement a été un franc succès.

Mercredi, le 26 octobre 2005, le mot du jour : copte

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La phrase suivante d’un texte d’Odile Tremblay publié dans le quotidien Le Devoir, le 22 octobre 2005 : « Au Caire, les vieilles églises coptes possèdent encore leur trappes et leurs tunnels qui permettaient aux premiers chrétiens de filer au désert pour échapper aux Romains.

Définitions :
Le Petit Robert défini copte ainsi : relatif au chrétien originaire d’Égypte.

Mardi, le 25 octobre 2005, le mot du jour : in situ

Source de la recherche :
Le journaliste du quotidien Le Devoir, Stéphane Bergeron, dans un texte intitulé « Un mardi, à la piscine, à Brooklyn », publié le 12 septembre 2005, écrit la phrase suivante : « La compagnie se spécialise dans la production de performances in situ. » (En parlant de la compagnie " Sens" de la chorégraphe Québécoise Noémie Lafrance)

Définition :
Le Petit Robert défini in situ comme suit : dans son milieu naturel. Contraire de in vitro. Dans ce cas-ci, la chorégraphie amène les danseurs et les spectateurs tout autour d’une piscine publique désaffectée de Brooklyn.

Note :
Le titre de l’article de Stéphane Bergeron, « Un mardi, à la piscine, à Brooklyn », doit également être remarqué puisqu’il s’agit d’un bel exemple d’une figure de style, l’allusion.

Richard Arcand, dans son livre « Figures et jeux de mots », définit cette figure de style comme étant la figure qui consiste à dire une chose avec l’intention de faire penser en même temps à une ou plusieurs autres. Ici, il souhaitait nous faire penser au roman de Gil Courtemanche, Un dimanche à la piscine de Kigali.

Lundi, le 24 octobre 2005, le mot du jour : Conteneur

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Le chroniqueur Jocelyn Coulon a publié le texte suivant dans le quotidien La Presse du 12 octobre 2005 : « Tous les moyens sont bons pour traverser la mer : containers, camions, embarcations… Plusieurs centaines d’Africains, peut-être plusieurs milliers meurent lorsque leurs barques sombrent ou lorsque les conteneurs dans lesquels ils s’entassent sont égarés dans une gare de triage. »

Définition
Autant le dictionnaire des anglicismes Le Colpron, Le Petit Robert que Le Multi dictionnaire de la langue française précise que le mot container est un anglicisme qui doit être remplacé par le mot conteneur. Pourtant, Jocelyn Coulon utilise dans le même paragraphe le mot container et le mot conteneur.

Même s’il faut condamner l’utilisation d’anglicisme, selon moi, Jocelyn Coulon a utilisé à dessein les deux variantes du mot, et ce, afin d’attirer l’attention du lecteur. L’utilisation de l’anglicisme « container » dans un premier temps, illustre fort bien son propos. Par la suite, il corrige le tir en utilisant le bon mot, conteneur.

Dimanche, le 23 octobre 2005, le mot du jour : Édile

Source de la recherche :
Le journaliste du quotidien La Presse, Daniel Lemay, dans le premier d’une série de chroniques sur le monde politique municipal, publié le 11 octobre 2005, nous rappelle que la locution édiles municipaux est un pléonasme, étant donné que les édiles à Rome étaient chargés de l’inspection des jeux et de l’approvisionnement de la cité.

Définitions
Le Petit Robert nous donne deux définitions pour le mot édile.
. Tout d’abord une première définition provenant de l’histoire de Rome : magistrat chargé de l’inspection des édifices et des jeux, de l’approvisionnement de la ville.

. Puis, on ajoute une deuxième définition du mot édile, définition qui a été attestée à compter de 1754 : magistrat municipal d’une grande ville.

Le Larousse donne une définition encore plus proche de ce qu’affirme Daniel Lemay : magistrat romain chargé de l’administration municipale.

Quant au Multi dictionnaire de la langue française, sa définition du mot édile élimine tout doute quant au pléonasme. Édile : conseiller municipal.

Samedi, le 22 octobre 2005, le mot du jour : Areu-areu

Source de la recherche :
La phrase suivante tirée d’un texte de Pierre Foglia publié dans le quotidien La Presse du 8 octobre 2005 : « Ce que cela change, par contre, c’est le regard que porte cette société infantile, cette société areu areu sur les monstruosités en question (en parlant du film de Paul Arcand "Les voleurs d’enfance")».

Définitions
Le Petit Robert définit l’expression areu areu comme suit : onomatopée censée transcrire l’un des premiers sons du langage que le bébé émet en signe de bien-être.

Le Larousse lui définit areu comme une interjection pour imiter les premiers sons émis par un bébé. Ex. : Areu, areu, qu’il est mignon ce petit !

Le dictionnaire du correcteur Antidote y va dans un sens similaire : bruit que fait le bébé lorsqu’il apprend à parler. Cependant, on y précise en plus que l’on peut écrire areu, areuh ou a-reu.

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