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Éric Gagné s’amène au monticule: «GAME OVER»!

Portrait rédigé par Jacques Lanciault

Laval, 10 mars 2004 - Après Céline Dion, voilà que nos voisins du sud adoptent un autre Québécois comme idole : Éric Gagné. Il ne chante pas, ne danse pas non plus, mais quand il prend place sur un monticule de baseball, le spectacle de ses balles rapides filant à près de 100 milles à l’heure plaît tout autant aux amateurs que les « hits » de la chanteuse populaire!


Avec les Dodgers de Los Angeles de la ligue Nationale de baseball, Éric Gagné est lanceur. Non pas un lanceur partant ou un simple releveur, mais bien le spécialiste des fins de match de sa formation. Au Québec, on nomme ce type de joueur « un pompier », nos voisins du sud, plus pragmatiques, utilisent plutôt le mot « closer », celui dont la mission, soir après soir, est de mettre fin a la joute en protégeant la victoire de ses coéquipiers.

Gagné, 28 ans, originaire de Mascouche, prend ses missions très au sérieux. En moins de trois saisons, il a protégé les gains de son équipe 137 fois en 142 occasions. Il a connu une séquence de 84 sauvetages consécutifs, ce qui représente une nouvelle marque du baseball majeur. Ses 137 sauvetages en 142 occasions constituent le meilleur pourcentage de réussite de toute l’histoire du baseball professionnel, un sport plus que centenaire.

Au terme de la saison 2003, la Ligue Nationale de Baseball lui a décerné le trophée Cy Young qui honore le meilleur lanceur du circuit. Évidemment, il est devenu le premier Québécois a remporter cet honneur. Au Canada, seul Ferguson Jenkins avait déjà été honoré de la sorte. Il réussit si bien, qu’à Los Angeles, les inconditionnels qui l’adulent l’ont tout simplement surnommé « game over ».

Depuis qu’on lui a confié ce rôle, l’homme à la balle de feu a pris une apparence physique qui lui donne des allures de rock star : barbichette au menton et verres correcteurs à la toute dernière mode sur le nez. Lors de ses sorties victorieuses, Éric y va d’élans de joie expansifs comme lui dicte sûrement son sang latin. Ces trois éléments sont devenus ses armes d’intimidation massive bien à lui.

Son entrée au jeu devant ses fans relève d’un véritable spectacle rock. Les haut-parleurs du stade des Dodgers, le Ravin Chavez, se mettent à cracher les premières mesures de «Welcome to the Jungle», un des succès du groupe rock Guns and Roses. D'un même élan, la foule se lève et se met à applaudir la venue pressentie de son idole. Le regard des spectateurs se tourne vers l’enclos des releveurs. La porte s’ouvre, Gagné apparaît et amorce sa course vers le monticule. L’ovation cesse quand le héros local entreprend ses tirs préparatoires. Mais, elle reprend de plus belle quelques minutes plus tard, lorsque l’as releveur du baseball majeur protège une fois encore le gain des siens : game over !

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