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Enfin, une lueur d’espoir pour le milieu des bibliothèques!

La construction de la Grande Bibliothèque du Québec va bon train

Texte de Jacques Lanciault rédigé dans le cadre d’un cours de rédaction à l’Univesité de Montréal.

Rien ne va plus dans le cercle des bibliothèques scolaires et municipales du Québec! Quand vient le temps de délier les cordons de la bourse pour les bibliothèques, les élus font preuve de frilosité, obligeant ainsi les dirigeants de ces lieux de transmission du savoir à gratter les fonds de tiroirs pour moderniser leurs installations, garnir les étagères de quelques bouquins au goût du jour et embaucher du personnel compétent. Mais, une lueur semble poindre à l’horizon : la construction de la Grande Bibliothèque du Québec (GBQ) va bon train. Les portes devraient s’ouvrir au grand public en début 2005.

Pour le réseau des bibliothèques québécoises, c’est un changement dans le mandat de la Bibliothèque nationale du Québec qui a ravivé les espérances de jours meilleurs. En 2001, le gouvernement du Parti québécois a enrichi la fonction de la BNQ. À la mission première de l’organisme, l’acquisition et la conservation du patrimoine documentaire québécois, le législateur a marié l’objectif d’en donner accès au public.

Selon la présidente-directrice générale de la BNQ, Lise Bissonnette, ce double mandat permettra de stimuler l’ensemble du réseau des bibliothèques publiques du Québec : « La BNQ déploiera son action auprès des bibliothèques publiques de toutes les régions du Québec et rendra ainsi accessible à l'ensemble des Québécois la totalité de ses ressources documentaires, tant virtuelles que réelles. De plus, nous mettons notre expertise au service de l’ensemble des bibliothèques publiques du Québec. » Enfin une bonne nouvelle pour un réseau qui fait l’unanimité quant à son état de décrépitude!

Le gouvernement du Québec a investi tout près d’une centaine de millions de dollars uniquement pour la construction et l’aménagement de l’édifice devant abriter la nouvelle Bibliothèque nationale du Québec (BNQ). À cette petite fortune, s’ajoutent d’impressionnants budgets pour l’acquisition de documents. À titre d’exemple, au chapitre de l’achat de livres, les sommes qui y sont réservées pour la seule année 2003 sont de 17,2 millions de dollars. Un montant qui, à lui seul, donnerait le vertige aux édiles municipaux et scolaires.

L’ex-directrice du quotidien Le Devoir souligne également : « Déjà la BNQ rend disponibles sur son site Web un répertoire de 1 500 sites de référence Internet du Québec, un catalogue en ligne de plus de 500 000 titres, ainsi qu’un répertoire d’encyclopédies et de dictionnaires. » Malheureusement, pour le moment le site virtuel de la BNQ est peu connu. Peut-être le deviendra-t-il plus lorsque la GBQ sera en activité.

D’une maquette à une structure de verre et de béton en plein cœur de la ville
Lorsque le gouvernement du Québec a autorisé le budget de construction de la GBQ en janvier 2000, on a fait preuve d’optimisme, prévoyant la grande ouverture pour l’automne 2003. Depuis, « le grand jour » a été reporté plus d’une fois. Pour l’heure, on prévoit d’accueillir monsieur et madame tout le monde dès le début 2005.

Malgré les retards sur l’échéancier initial, on ne peut que constater l’avancement des travaux. L’immense trou qu’a laissé l’ancien Palais du commerce sous le pic des démolisseurs à l’été 2001 a depuis fait place à une bâtisse dont l’érection de la structure est achevée. L’édifice se dresse désormais en plein cœur du centre-ville Est de Montréal. Il occupe le quadrilatère délimité par les rues Ontario au nord et Berri à l'est, par le boulevard de Maisonneuve Est au sud et la ruelle Savoie à l'ouest.

En mai dernier, lors d’une visite du chantier, Mme Bissonnette, impressionnée par l’avancement de l’ouvrage, a laissé tomber cette phrase : « Se promener dans les échafaudages de la GBQ en construction, c’est un véritable poème. »

Pourtant, il y avait loin de la coupe aux lèvres en décembre 1996, lorsque le gouvernement a confié à Monsieur Clément Richard, un ancien président de l’Assemblée nationale, le mandat d’étudier la possibilité de créer une grande bibliothèque publique au Québec.

Depuis, le crédit revient à Mme Bissonnette, elle-même écrivain à ses heures, pour la réalisation, en mieux, des recommandations que soumettait le comité Richard dans un rapport déposé symboliquement à l’Assemblée nationale le 24 juin 1997.

Une foule de services sous un même toit tout à fait gratuitement
La GBQ offrira au public l’accès à plus de quatre millions de documents, dont un million de livres. Mais, c’est grâce à un large éventail de services que Mme Bissonnette et son équipe comptent fidéliser les visiteurs.

Lorsqu’elle parle de tout ce qui sera offert, la P.D.G. en perd littéralement le souffle tant il y a de services à énumérer : « Ce sera une bibliothèque de prêt où chacun pourra se servir et apporter chez soi un ou plusieurs ouvrages ou trouver son bonheur parmi des milliers d’autres documents sur tous supports, disques, cédéroms, vidéos, etc.

« En plus, la GBQ offrira une médiathèque pour les jeunes, des centaines de postes informatiques et d’accès Internet, une vidéothèque, une logithèque, un laboratoire de langues, une bibliothèque de livres rares et précieux, une bibliothèque d’économie et d’affaires, un service d’accueil aux immigrants, une bibliothèque de généalogie, un centre emplois et carrières pour les jeunes, un auditorium, un centre de conférences, une magnifique salle d’exposition, des heures d’ouverture jusque tard en soirée et bien plus encore… et tout cela sera accessible gratuitement. »

La Grande Bibliothèque à laquelle on pourra accéder directement de la station de métro Berri-UQAM comptera 2 900 places assises. Pour Mme Bissonnette le comble du bonheur serait d’y accueillir 5 500 personnes par jour.

Le réseau des bibliothèques municipales et scolaires saura-t-il profiter de tous les services offerts par la BNQ? Monsieur et madame tout le monde seront-ils au rendez-vous de ce grand rassemblement culturel, lorsqu’en 2005 la Grande Bibliothèque lancera les invitations pour la pendaison de la crémaillère ? Deux questions auxquelles ont ne peut que souhaiter des réponses affirmatives.

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