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« 2021 : Une euthanasie québécoise d’inspiration européenne »

Une enquête réalisée par Karine Bernard, Anne Émilie Brisson, Isabelle Fontaine et Jacques Lanciault dans le cadre d’un cours de journalisme à l’Université de Montréal

Montréal, le 29 novembre 2003 - Tout porte à croire qu’au Québec, comme en Europe, l’euthanasie deviendra monnaie courante bien avant d’être acceptée socialement. Les pratiques discutables qui ont cours actuellement pour désengorger le réseau jumelées à l’absence de véritable surveillance éthique finiront inévitablement par avoir raison de la législation. Question de vie ou de mort?

Les résultats de l’enquête sont regroupés sous sept textes différents présentés dans les pages qui suivent. À lire :

. L’Euthanasie au Québec… la loi du silence!
. Passeport pour la mort : les unités de soins palliatifs
. Les Pays-Bas : seul endroit au Monde ou l’euthanasie est légale
. Pratique de l’euthanasie : aucun chien de garde
. L’euthanasie et la loi!
. Qu’est-ce que l’euthanasie?
. En 2031, le groupe des 65 ans et plus composera 20 % de la population du Canada!

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  1. Bonjour. Ici en France en 2018, l’euthanasie active est interdite, la passive est largement pratiquée sur décision d’une équipe spécialisée qui évalue l’etat / et / ou la souffrance du patient.
    En tant que potentiels futurs concernés, il nous est conseillé de signer des documents ou on pré détermine s’il faudra mettre en oeuvre les moyens nécessaires a abréger nos souffrances et désigner une personne de confiance apte a énoncer nos volontés lorsque nous serons incapables de nous exprimer.

    En réalité, cette mesure vise à éviter que certaines équipes prolongent les soins de patients en souffrance, plus qu’a donner au patient un véritable pouvoir. En effet, à la question est-ce- que vos patients préfèrent en finir ou continuer leur vie malgré leur douleur ou condition « dégradante » un médecin n’a pas hésite à dire : En pratique, nous avons peu de refus car nous omettons de dire à nos patients qu’on passe aux soins palliatifs afin de préserver la quiétude de leurs derniers instants..Et ces soins de confort ne sont qu’une continuité naturelle de la vie.

    La plupart des patients et famille ne s’interrogent pas à ce sujet car en France, l’euthanasie est un concept qui nous est largement naturel, même si la décision de l’euthanasie active n’est toujours pas votée. En fait, peu de gens savent même si leur proche suit un traitement susceptible d’abréger sa vie et il y à peu de questions de manière générale lorsque il s’agit d’une personne vieille ou handicapée, naturellement. La motivation principale des français en faveur de l’euthanasie, hormis la fin des souffrances, c’est le droit à mourir en dignité car on estime que les dégradations physiques et mentales sont une chose avilissante qu’il est souhaitable d’éviter aux familles et patients. Nous sommes nombreux à finir nos jours en hôpital, parfois plus de 80℅

    Personnellement, je pense qu’il faudrait que chacun puisse faire son propre choix et peut être que la validation du droit a l’euthanasie rendrait sa pratique plus claire. Éviterait que des gens se trouvent contraints à souffrir détenus dans leur enveloppe physique. Mais également préserver l’envie de ceux qui souhaitent vivre leurs derniers moments en pleine conscience avec leurs proches ou endurer une souffrance que d’autres jugent nécessaire d’abréger.

    J’ecris cela après avoir vu un homme et ses proches supplier qu’on cesse ses soins et les voir un an après dans le même désarroi, et même pire, à attendre que son souhait soit validé. ( d’autant plus que son mal est déclaré incurable ) Même cas pour une dame dont le cancer du cerveau rongeait la raison de jour en jour..
    Et, vu le cas contraire : un handicapé douloureux de longue date qui souhaitait rentrer chez-lui près de ses proches mais auquel on a appliqué une sédation quasi continuelle afin d’adoucir ses douleurs à l’approche de son déclin. L’alternative proposée étant une sédation continue à domicile, conformément au souhait du patient (sic) L’,équipe a domicile ayant été refusée, le patient après avoir obtenu diminution de son traitement antalgique en a tout simplement reçu un autre aux effets similaires, à son insu avec des contre-indications qui n’ont pas manqué de faire effet.

    Il y à un énorme travail à faire autour de la fin de vie et des antalgiques susceptibles de la hâter, malgré que ces pratiques soient vieilles comme l’humanité. Beaucoup de gens dont les soignants sont encore mal à l’aise avec la médicalisation des derniers moments ou ne se sentant pas à leur place au service ou ils sont affectés. Il est urgent que tout soit clair par la loi. Et la, chacun y verra clair, les abus seront moindres, les patients retrouveront leur pleine décision et on ne se cachera plus derrière des non dits.

  2. Bonjour,
    Je recherchais des documents sur la cité impériale de Hué au Vêt Nam. Je suis tombé par pur hasard sur votre page avec ce titre « des photos, des mots … devoir de mémoire ». Je suis intrigué par cet article sur l’euthanasie. Je comprends bien que le sujet est (j’écris en 2021) d’actualité et pas seulement au Canada. Je ne suis pas convaincu que, comme le dit l’article reprenant une enquête de 2003, « Tout porte à croire qu’au Québec, comme en Europe, l’euthanasie deviendra monnaie courante bien avant d’être acceptée socialement. » Le seul commentaire (2018) finit par ces mots : « Il y à un énorme travail à faire autour de la fin de vie et des antalgiques susceptibles de la hâter, malgré que ces pratiques soient vieilles comme l’humanité. … Et la, chacun y verra clair, les abus seront moindres, les patients retrouveront leur pleine décision et on ne se cachera plus derrière des non dits. » Je ne suis pas convaincu qu’une loi résoudra la vraie question. La mort à laquelle nous sommes tous soumis changera-t-elle la perspective et aura-t-on résolu la seule question : après la mort … quoi ? Qui pose une autre vraie question la vie … quoi ?

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